06 février 2009 -- J68

Réveil prévu à 05h mais Sara nous oublie. Tio Mario gronde silencieusement sous son bonnet. Déjà qu'il fatigue. Bref on se dápèche de boucler nos affaires dans l'obscurité (pas d'électricité à cette heure là). Et on roule à fond dans le salar d'Uyuni encore bleu nuit à cette heure matinale. Enfin à fond... Mario dort... Oui le chauffeur, il dormait complètement. Genre yeux fermés, tête qui décline et volant qui dévie. Et pendant une bonne demi-heure. Lionel et Mathilde sont d'avis de le laisser tranquille, car il est vraiment fatigué par nos 3 jours de route. La blonde et moi on essaie de tousser poliment ou de rire un peu plus fort pour qu'il redonne un petit coup de volant de temps en temps. Faut dire qu'avec ses 12000km carrés, le salar ne présente aucun danger immédiat. On s'arrête pour le lever du soleil: le sel bleu devient rose-orange puis blanc éclatant. Le ciel étoilé s'eclaircit et on commence déjà à chauffer. Sara prépare la table pour le petit-déjeuner pendant qu'on grimpe difficilement (l'altitude, ca essouffle beaucoup) sur le rocher recouvert de cactus, isolé au milieu de cette étendue blanche. Après les pancakes au dulce, dernières photos salées. On reprend la route vers l'exploitation de sel mais sans avoir droit aux explications, ni même aux photos des travailleurs (apparemment très jeunes sous leur cagoule, 10 ans?). Arrêt au cimetière des trains rouillés avant le déjeuner préparé par la femme de Mario, sympa l'attention. Salade de quinoa, plein de vitamines. Puis on se sépare, chacun va faire la sieste dans son hotel respectif (avec plus ou moins d'étoiles). Nous on s'offre celui qui a l'eau chaude jusqu'a 18h30, c'est déjà bien comparé à ce qu'on aura plus tard. On est tentées de prendre 1000 photos volées au milieu du petit village d'Uyuni. Ca devient tellement typique, mais les indiens sont très réservés à part la souriante vendeuse de jus de mangue. Le soir on retrouve notre demi-groupe autour d'un lama cuit au cactus bar.

1 commentaire:

  1. Aaaaaaaaaaaah, le cimetière des trains rouillés, ça doit être fantastique ... beaucoup de TGV ? Ils ont déjà 28 ans nos premiers !

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