Lever à 2h30. Mais on vient de se coucher! Dennis, le guia, nous promet qu'on peut se rendormir dans le bus. Mais c'est sans compter la musique du chauffeur, le manque de place et l'état de la route. On ferme les yeux en tout jusqu'à 9h, arrivée à Chivay, début du Canyon. On continue en bus jusqu'au mirador des condors. Mais la route est tellement belle que je ne veux pas me rendormir. Je remets mes lentilles tant bien que mal entre le chinois qui rigole pas et l'anglaise qui embête notre guide (qui n'est pas le sien, heureusement nous avouera-t-il plus tard) Au mirador, on ne voit ni les condors, ni la vue. Les nuages sont bas. On me propose de la viande séchée comme tit déj à 10h. Ca va pas? Je ne vous ai pas attendus! A jeun tout ce temps? A Cabanaconde, on arrive en avance. Ils veulent maintenant nous servir le dèjeuner à 10h30. Et puis quoi encore? On n'a plus faim. On fait un tour du village pour patienter mais c'est vraiment pas grand. Sous la pression, on s'attable à 11h. Pates, patates et riz au menu. Comme tous les jours. Y'a pas une diététicienne au Pérou? Un des 3 suffirait! Le ventre bien rempli, on endosse nos sacs à dos et on commence la descente dans le canyon. La vue est splendide dès qu'on passe la couche de nuages. On prend pleins de photos, on rêve de l'oasis, notre point de chute du lendemain. Et on descend toujours. On ne croise plus l'équipe des orange décidement trop lente. On continue, on rigole avec le guide, pas trop avec les irlandais qui restent entre eux. AL n'a presque pas mal au dos grace au système de portage qu'elle découvre enfin! De là aussi, on les voit enfin les condors. Même moi je les repère, je suis spécialiste malgré mon stage loupé à Cordoba. L'animal sacré des incas, celui dont tout le monde parle depuis le début du voyage! J'en prend un en photo du coup. La blonde elle prend bien des fleurs ou des gouttes de rosées. On a bien évolué depuis le début de ces 3 mois de voyage! Trêve de plaisanterie, il faut désormais se concentrer sur la route. Le sac se fait plus lourd, les pierres roulent sous les pieds, les jambes en hypoglycémie se font moins stables, les yeux fatiguent aussi, les chutes sont plus nombreuses. Et c'est pas Dennis qui nous encourage. Il se moque de notre gentil guide Angelo: "Como te parece Anna?" Et la pluie vient s'en mêler. On est trempées en 15 min jusqu'au string. Et il reste encore à remonter jusqu'au village. Après 1h30 sous la pluie dans la nuit, on se pose dans la froide casa de familia. Les irlandais vident leurs mini-sacs et commencent à essorer tout leur matos en geignant. Fallait pas se moquer de nos sacs immenses. On en a chié pour les porter mais ils sont secs à l'intérieur et nous on a des vêtements de rechange secs et chauds, de quoi se laver, grignoter et même une corde pour faire sécher le reste. On est d'excellente humeur car propres, sèches et disposes alors on va partager un café au coin du feu avec la cuisinière. Eux restent au fond de leur lit à regarder leur unique pantalon goutter, frigorifiés. Fallait pas de moquer. Les bretons aussi prenez-en de la graine. On est supers organisées. Les reines des situations extrèmes. On aurait pu suturer si quelqu'un s'etait vautré. Ok ca prend un peu de place... On se retrouve autour d'une table pour manger nos pates, patates et riz. Demain menu végétarien?
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Trop bien tout cela !!! C'est vrai que nous étions dans une autre saison... don pas de pluie, bcp plus de monde à Machu Picchu et par contre au Cañón, nous avions des bonnes soupes, légumes, viande(d'alpague) et même une fois on a eu droit à la truite tout juste pechée dans el rio colca !!! Mon muletier était aussi affreux, ma mule transpirait et faisait pitié !
RépondreSupprimergrand grand moment de rire... merci gallia t'as un don !
RépondreSupprimer