On est les premières dans le bus mais cette fois c'est Daniel et Léonardo, le mari de Noémie, qui viennent nous chercher. mais ils ne parlent pas français. Aïe ca commence mal. Le bus débute le tour encore bien complet avec à bord Marie-Jo le retour et 10 bimbos locales. huuuummm, cool. Les arrêts se multiplient: la roche en tête d'indien, celle en forme de canard, Alemania le village fantôme puis hippie, escalade (en tongs et short de pingouin, facile!) dans la gorge du diable pour jouer avec l'écho. Pause où on goute les empañadas au fromage de chèvre, spécialité du coin, et ... même une rondelle de saucisson de lama. On écoute un air de flûte de pan et charengo dans une autre gorge creusées dans les roches oranges, très bonne accoustique. Le nord du pays est vraiment typique et agréable. Cette semaine dans le coeur de l'Argentine s'annonce parfaite. On s'arrête encore prendre LA photo avec Talia, une lama de 13 ans et son proprio ridé de 65 ans mais on lui donne plus. Fin de matinée dans une bodega avec dégustation de rouges, de blancs, et des fins de verre d'AL. Oupss avec la chaleur, vivement le repas. On mange vite et bien à la table du couple de Rosario (ceux qui offrent des bonbons) et de l'explorateur baroudeur José de Barcelone. Il nous motive à fond pour la Bolivie. On termine par une glace au vin, pas mauvaise, dans la rue. Le temps d'essayer 2-3 bonnets de lam et on repart pour une 2eme dégustation dans la bodega Nani (et pas Nannini, dommage) La vieille du bus met de l'ambiance, elle trinque avec tout le monde. Puis retour vers Salta la linda. Les arrêts photos que l'on fait ne sont pas au gout de la rubia qui du coup se dispute avec Léo (qui veut pas poser devant le rocher Titanic). Elle menace de ne pas voter pour lui pour l'employé du mois (questionnaires à remplir tous les jours). Il me glisse en douce qu'il comprend qu'elle ne soit pas mariée. Dur! Le rétroviseur marche mal, c'est moi qui indique à Daniel qu'on peut reprendre la route. "Sacrebleu, on est cuits" comme dirait Léo (ses seuls mots de french). Ce soir on ne mange même pas. La blonde plonge dans son lit (presque squatté) dans le minuscule dortoir. Moi je traine sur Internet, j'aurais pas du..
26 janvier 2009 -- J55
Noémie la grenobloise vient nous chercher pour l'excursion à 07h pétantes. Luis dit Loulou pour Cameron Diaz (ma blonde et le chauffeur deviennent vite très proches!) conduit vite. On passe devant Cerrilos la capitale du carnaval (qui a l'air aussi fou qu'en Guyane, mais ca ne commence que la semaine prochaine), la Merced la ville la plus fleurie du coin et on grimpe dans la quebrada d'Escoipe après les champs de tabac en fleur (oui c'est beau à la base le tabac). On traverse les ponts à pieds, on passe devant les arrêtes de bus avec cheminées (les gens viennent l'attendre avec leur tas de bois quand nécessaire). Pause technique pour boire un thé au coca. On commence la grimpette dans la montagne (en bus toujours). Pas moins de 70 virages en 20km pour Loulou. Nous on mache nos feuilles de coca. pas mauvais. et du coup je suis même pas malade à 3280mts quand on fait une offrande à la pachamama pour la suerte pendant le voyage. Arrêt suivant dans les champs de cardones (cactus pour ceux qui suivent pas comme Miette). Ils vivent 400 ans, première fleur au bout de 20 ans, premier bras au bout de 50, 1 à 3 cm par an. C'est chouette d'avoir enfin des explications en français, on aurait pas su tout ca si on avait loué une caisse. Les bad girls on the road, où êtes vous?? Pause déjeuner, je goute le cabri, spécialité du coin. Le nombre de mouches nous empêche de profiter du soleil mais l'ambiance est bonne avec les 2 parisiens frère et soeur et les 2 argentine voyageuses solo de Buenos Aires, capitale (comme 80% des touristes dans le nord, ça change). Arrivée à Cachi, 157km depuis ce matin. Mais nombreux arrêts et longues pauses photos. Cette agence est vraiment bien... A Cachi on grimpe au cimetière pour avoir une vue sur le village. Moyen, on aurait mieux fait de rester dans le village ou courir comme Marie-Jo la fresca du groupe. On traverse la place, on passe devant les mignonnes petites maisons mais on trouve pas de glaciers. Tant mieux. On s'endort sur le retour avant la pause dans la vallée enchantée où Jean Dujardin vient de tourner Lucky Luke. Noémie distribue les gouters (oh un alfarorès, surprenant), dernière pause pour la montagne Cachi enneigée derrière les nuages, quelques spécialités d'épices à acheter (ou de l'acide urique? non je dois pas bien comprendre). Retour à Salta où on achète de quoi se faire des cr`pes au dulce de leche y banana. Nos amis suisses sont jaloux.
25 janvier 2009 -- J56
Il manque des places libres ce matin dans le bus El Indio qui part à Salta. Nous sommes assises ouf mais tout cela a un petit air de Paraguay. Les odeurs de campeurs assis sur mon accoudoir gachent un peu la belle route de cactus. Le bus tourne très vite dans les virages, les sacs posés dans les soutes au dessus des sièges valsent et assomment les passagers. Au terminal, on rate le gars qu'AL pressentait comme le meilleur covoitureur-chauffeur pour prendre la route. A 10min près. Et les bons plans foireux du gardien de parking ne nous rassurent pas encore. On pose les valises au cardones hostel (cardon = sorte de cactus) et on découvre une fois de plus le centre-ville de Salta la Linda sous un cagnard épouvantable avec magasins fermés et habitants absents. Pourtant ce repérage nous mène droit dans les bras d'Andrea et son sourire en banane. Elle nous propose "l'Excursion miracle" d'une manière tellement chaleureuse qu'on ne peut qu'accepter. Et pourtant on n'y croyait pas en entrant. En fait on fera les trajets qu'on voulait faire, en 4 jours. Mais retour à Salta quasiment à chaque fois, donc double de km. Mais puisque c'est plus nous qui devions conduire, le stress s'envole, la franchise est oubliée, l'essence gratuite, la piste n'existe plus. Et cerise sur la gateau, ca coute moins cher qu'une location de voiture. Et les guides parlent fraçais. C'est trop beau, on n'y croit pas. Evidemment on ne s'arrêtera pas à chaque fois qu'on le voudra. On perd le semblant d'aventure qu'on espérait (enfin moi). La blonde est aux anges, elle aime tellement se faire prendre par la main. Et quelle main: celle avec son bracelet baraca. Elle précise sur le voucher qu'elle est soltera et espère être dans le groupe du guide beau gosse dont on parle sur le livre d'or... Du coup, on refait les comptes, il nous reste trop de pesos argentins pour cette dernière semaine. Fini les sandwich et les soupes, on va devoir prendre les menus complets et jeter un oeil sur ces fameuses boucles d'oreille. En attendant, le cyber café n'est pas cher (quelle ville merveilleuse) donc on fait le plein avant la Bolivie. Et là c'est le déluge... un orage éclate et vu la quantité d'eau et les canalisations, nous ne sommes pas étonnées que la rue soit inondée si rapidement. Par contre 10 min plus tard, on s'aperçoit que le sol est inondé aussi, l'eau monte très vite, le tonnerre gronde. Alfonso ne nous demande même pas d´éteindre les ordi et la connection reste parfaite.. Incroyable. Oui mais il faut quand même partir acheter notre billet pour San Pedro de l'Atacama, prochain départ dimanche seulement. Un gars de la municipalité enveloppé dans un sac poubelle nous aide à traverser la rue pour rejoindre la station de bus. J'ai de l'eau jusqu'aux genoux. Billets pris, on rentre par les rues qui sèchent assez rapidement. On retrouve le couple de suisse que l'on avait repéré dans le bus ce matin. Ils sont aussi sympas qu'ils en avaient l'air. On papote assez longtemps. Heureusement on arrive au mac do avant la fermeture. Et AL s'achète un 2ème pot de dulce de leche au carrefour du coin (prononcez carréfour) ... au cas où...
24 janvier 2009 -- J55
Lever à 06h pour un départ à 07h30. On veut reranger les valises pour que ca prenne moins de place. Mais malheur à 06h30, le taximan sonne déjà. En fait il y avait 1h de décalage horaire et personne ne nous a prévenu. La tuile, en 5 min les valises sont faites. On a chacune un sac en plus tellement c'est bien rangé! Luis et Pilar sa femme sont adorables et souriants. Ils casent nos bagages tant bien que mal dans leur petite caisse et nous partons tous les 4 sur la route de Cafayate. Ce taxi privé c'est un luxe et on compte bien en profiter. On demande à s'arrêter régulierement pour photographier les beaux paysages: très verts, puis tr`s secs, la statue de l'indien qui veille sur la vallée, les fleurs violettes, les montagnes roses, les lamas à pompons, les vignes, les cactus de plus en plus nombreux. Mais la tension monte. Luis a faim et veut rentrer au plus vite. On sent que l'exaspération prend la place des explications motivées du début. On n'ose plus rien dire même lors de l'attaque du condor. On décide quand même de prendre plus de temps aux ruines de Quilmès qu'au parc des menhirs, au musée-hacienda de Tafi del Valle (prononcez vaché) ou au lac d'El Mollar; petits arrêts sans prétention mais tr`s agréables avec des guides compréhensibles. Les ruines de Quilmès n'ont à priori rien à voir avec la bière du même nom. Ce sont les restes d'un village indien avant qu'ils ne soient chassés par les espagnols. On y reconnait la maison du chaman (centrale), le "four" et le "frigo". Les tas de pierres, offrandes à la pachamama (mère nourricière, respect your mother earth!) et les cactus ponctuent les lignes blanches de pierres sur la colline. Et après une montée pas toujours facile, la vue est superbe. Attention crème solaire indispensable. On arrive à la casa de Felicia avec 4 heures d'avance sur le planning. Tranquille la journée de Luis. L'ambiance familiale de l'auberge de Felicia et ses niños nous change des auberges de jeunesse internationales, musique à fond jusqu'à deux heures du mat. Nous sommes invitées à faire de la pub, alors si vous passez par Cafayate (cafachaté), faites moi signe. Et puis le village, capitale nationale des empañadas et des alfarores, est l'endroit rêvé pour se poser en soirée sur une terrasse et se sentir en vacances. Dommage qu'on s'énerve pour une interdiction de FB, pour livraison d'empañadas tardive ou un hotel canadien qui nous lache. On fait la queue à la douche exceptionnellement étincelante de propreté. Quel bonheur!
23 janvier 2009 -- J54
On se réveille quand la famille lama est partie. Encore un alfarores en guise de café do maña. Mais le bus est à l´heure ou presque. On s´installe au Tucuman hostel, à Tucuman. Spiderman avec ses toiles d´araignée dans les cheveux nous accueille avec un grand sourire. Ca promet. Tant pis on rentre courageusement sous la douche avant de repartir fraiches vers le centre ville brulant et vide à cette heure-là. La Poste est bien sur fermée. J´enverrais mes cartes postales l´année prochaine, ne vous en faites pas. Il reste juste un cyber-café et une heladeria ouverts... bon s´il faut. On ressort quand le soleil est moins haut et que les rues piétonnes sont bondées. Mieux l´ambiance. On négocie "fingers in the nose" un taxi privé pour le lendemain. Impossible de faire le trajet en bus sans rater les merveilles de la route. Et puisqu´on suit la politique "économie sur le logement mais pas sur la qualité des visites", on fonce. On verra bien jusqu´où on tiendra. Belles petites églises dans le centre + la casa de l´Indépendancia célèbre dans tout le pays meme si vue de l´extérieur on ne se rend pas compte de sa grandeur symbolique. La plaza San ... ressemble à toutes les plaza principales de toutes les villes argentines. Un grand carré vert avec une fontaine au milieu et des chemins en diagonales couverts d´étals de sacs fluos en lama et autres empañadas au queso. Pleins d´enfants qui courent, des jeunes filles et leurs secrets de fille et leur maté, des amoureux de tous ages sur les pelouses. Il fait bon vivre ici. Sauf quand le ciel se couvre et le vent se lève. On presse le pas vers le supermarché. Quand on finit nos emplettes (melon, tomates et pain) des éclairs traversent le ciel, c´est l´orage. On rentre en taxi, une fois n´est pas coutume. On dine en essayant de recruter des covoitureurs mais ça ne marche pas. Tout le monde a grillé nos 500kg de bagages. Pas de coutume non plus pour l´ordi qui est libre toute la soirée avec une bonne connection et des prises USB qui marchent. Je veille tard mais j´arrive à publier mes 1ères photos sur facebook. Bah oui, ceux qui ne sont pas online, renseignez vous à l´Ermitage. Je m´endors tard.
22 janvier 2009 -- J53
En buvant notre café ce matin, Anémone la révolutionnaire soixante-huitarde nous raconte ses 50 années de voyage. Dommage qu´on ait pas plus de temps car ses récits sont hallucinants, trop fous pour etre crus par les éditeurs frileux qui n´ont jamais voulu publier son journal. Moi je l´aurais bien lu. Mais on a des recherches à faire sur Internet pour comprendre comment on va pouvoir tout voir de Tucuman à Jujuy de la manière la plus économique possible. Malheureusement nous sommes déjà en Argentine profonde et Internet n´existe pas vraiment. Je me déconnecte au bout d´une heure avec encore 12 mails non lus. frustrant. Déjeuner de base à la station de bus. On a bien fait de prévoir large. Le service est lent mais c´est les vacances, et c´est bien le coeur de l´Argentine qu´on voulait visiter. On a le temps de relire 3 fois nos fidèles guides du routard et le petit futé. Tant pis on verra bien comment on s´en sortira. En attendant, on retourne sur San Juan dans la station de bus qu´on aime pas et on reprend le bus vers Tucuman pour y passer la nuit (dans le bus, pas encore á Tucuman). Entre les 50 deg de dehors et la clim intérieure, nos réserve de Nestlé se recalcifient mais sans le pull de tata Sylvette, la nuit est trop fraiche. Les mateuses qui n´ont jamais vu de blondes ont pensé à la couverture en lama, elles.
21 janvier 2009 -- J 52
A 7h, on embarque dans le minivan de Vesa Turismo. L'entrée du parc Igualasto (ou vallée de la Lune) est chère mais c'est Patrimoine de l'Humanité alors on accepte. Là on voit pleins de paysages différents. A chaque arrêt, quand Johnny met son chapeau de agucho pour nous raconter la vie du Parc dans un castillano incompréhensible, on a l'impression d'avoir changé de planète. Bon j'exagère un peu, on est restée sur la Lune. Pas mal de photos plus tard, on passe dans un autre parc: le Talampaya. On passe devant nos ennemies du bus parce qu'elles nous ont fait la même chose avant (belle mentalité) et on repaie super cher une autre entrée, un autre parimoinde de l'humanité. Là j'explose carrément et j'arrive à gueuler en espagnol que l'humanité parle plusieurs langues et que l'Unesco envoyait probablement assez de fonds pour pouvoir traduire un prospectus sur la formation des sédiments ou fossiles de dinosaures. Non mais. On paie 5 fois le prix que les argentins paient pour un guide qui ne s'adresse qu'aux argentins. Ok un touriste c'est fait pour payer mais aussi pour râler. J'excelle dans ces deux matières! Bref, 4 gardiens officiels du Parc National en question se démènent et me dégotent finalement une photocopie d'un semblant de description de l'excursion qu'on va faire, dans un français douteux. On commence donc la visite avec une bonne humeur nouvelle. AL fait la fayote dans le jardin botanique, moi je traine dans le sable brulant devant la pseudo-cathédrale gothique naturelle creusée dans la roche qui fait penser à Bryce Canyon. On s´amuse à crier et à écouter notre écho. Marino et Dario nous offrent un verre d´eau glacée. On a de la chance, il ne fait que 35 deg aujourd´hui. Ca peut monter jusqu´à 60 il parait. C´est ce que la blonde a lu dans le guide. Vous y croyez vous? En tout cas, roches érodées, cactus, restes de dinosaures et de civilisations anciennes (dessins d´indiens)... ce désert regorge de merveilles. On essaie de tout retenir. On rentre à 20h. Là nous attend encore une longue lessive et 1 billet de bus à acheter avant le diner. Et puis on papote autour de la pataugeoire avec 3 français indécis mais ils ne veulent pas de nous dans leur voiture de loc. Trop de bagages?? Tant pis, 1 des 4 argentins d´à coté, qui nous offre le maté au passage, connait quelqu´un qui a une voiture ou plutot a le numero d´un pote qui connait un ami qui aurait eu des informations sur une voiture... On en a pleins des alternatives pour la suite du voyage. Pas de panique. On dort l´esprit presque tranquille. La moitié du budget est dépensé, le Pérou est encore loin...
20 janvier 2009 -- J51
Alfarores pour commencer la journée, en compagnie de 3 brésiliens à qui j'offre la fin de ma bouteille. Je suis récompensée de mon bon geste par un cadeau offert par un pigeon dès la sortie de l'auberge. No comment please. C'est d'ailleurs moins pire que les mouettes et AL à Punta Del Este... (tu croyais vraiment que j'allais oublier de mentionner que tu as eu besoin du tuyau d'arrosage du pêcheur?) Le temps d'un petit lavage de cheveux ce qui exaspère Juan, dit le pointilleux, on est reparties pour une série de coups de téléphone aux hotels et achat de billets de bus, notre plaisir quasi-quotidien! La ville est petite et pas super interessante mais on s'y prend comme des pieds pour aller visiter une bodega (les vignes) alors on manque le seul intérêt de Mendoza. Dommage. Bref copies de sécurité pour moi et sieste de 10h du mat pour la blonde. On lit les conseils aux voyageurs très drôles (faites moi pensez à vous en envoyer un petit échantillon en commentaires) et les anecdotes sur les condors "ils se suicident quand leur femme meurt en faisant de la chute libre. C'est l'animal le plus fidèle, mais attention le contraire n'est pas vrai. La veuve condor va vite se reproduire avec le premier venu." Bref, avec tout ça, on est juste à l'heure pour le bus, on doit même courir sur les derniers mètres. Mais le bus aussi est un animal fidèle à ses principes. On l'attendra une heure (seulement). Carottes et tomates dans le bus. J'ai investi dans un tupperware lassée des affreux sandwich jamon-queso et alfarores industriels dont on nous gave à longueur de journée. Diet! A la sortie du bus, Sylvia nous attend avec un panneau "GALL x2" (Gall étant le nom de famille de la Barbie). Ouf dortoir à 8 mais vide car tous les autres sont dans la piscine (ou pataugeoir dirons-nous) en attendant le bus de 03h30. Pour nous, il est déjà 01h passée, repos direct.
19 janvier 2009 -- J 50
On se réveille dans un dortoir bondé. Tiens on s'en était même pas aperçu. Paolo déballe le petit déj pour nous mais le taxi klaxonne déjà. Ca valait pas le coup de stresser. Le bus a deux heures de retard, normal. Et monsieur pause caca qui vient nous rendre visite toutes les 30 min (fond du bus oblige). Heureusement Martine a emmené son pchitt eau de cologne senteur herbe fraiche des bois pour atténuer le supplice olfactif comme dirait l'autre. La route est toujours aussi belle, c'est la même que pour l'excursion de l'Aconcagua. Mais on s'endort un peu quand même. Un peu trop. On se réveille quand les bagages ont déjà été fouillés après deux heures d'attente à la douane. Ouf on arrive à squizzer les files pour choper nos tampons réglementaires. Petit café dans le bus avec 1 couple de français. Puis route route. Le bus a pris beaucoup de retard. C'est déjà l'heure du diner quand on arrive à Mendoza. On a le temps de faire rapidement un supermarché en état d'hypoglycémie majeure. Diner dans la cuisine de l'hotel en compagnie de 2 suisses, d'un italien et d'une allemande. On mélange le français, l'espagnol, l'italien et l'allemand. De toute façon, puisqu'on est à Mendoza, je me suis acheté une bonne bouteille de vin, c'est la capitale du vin argentin. Et je comprend rien à ce que les gens racontent. Une histoire de bateau, d'autrichien et d'Anne-Marie le portrait caché de ma barbie perso. Et comme ma blonde refuse de m'aider à la descendre (la bouteille), j'ai bien du mal à finir ce message.... Bonne nuit....
18 janvier 2009 -- J 49
On n'attend pas que les nuages décampent, on part de bon matin dans les bus fous (pas de limitation de vitesse ceux-là), direction la station balnéaire Viña del mar. The place to be in Chile, un dimanche en tout cas. On commence la visite par un tour ( un tout petit, vraiment pas long, pas vu le temps passer en tout cas) dans le mall ouvert en cette fin de semaine. En plus c'est les soldes aussi!!! Incroyable. Mais je n'achète rien, moi! Sauf un festival de cheesecake: framboises, mûres, casteña, 3 chocolates, dulce de leche, noisette... Je sais je ne parle que de bouffe mais les temps sont durs et puis c'est une spéciale dédicace pour les starbuck's girls de Paris qui me manquent aussi. Bon et puis la plage maintenant que le soleil brille brille brille. La baignade dans le Pacifique est surtout histoire de dire qu'on l'a fait (bien que ce n'était pas ma première fois). L'eau est très froide et les vagues empêchent d'entrer progressivement. Mais on l'a fait! La bronzette, la vraie première depuis le début du voyage (en 2 mois quelle honte) fait vraiment du bien même si on est tous entassés avec les enfants, les chiens, les vendeurs de helados et les parasols BRAHM (famous bier). Ca sent bon l'huile solaire et personne ne se fait attaquer par les mouettes cette fois ci, quel bonheur... On pense à vous. Fin de journée à déambuler entre les marchands et les innombrables vacanciers du WE. La blonde craque un peu mais moi j'ai une soirée compte-budget qui m'attend alors je reste incorruptible. Encore 2-3 chateaux avant de sauter dans un bus, n'importe lequel qui nous dépose là oú on achète les 2 derniers billets de bus (au fond, malheur, on sait bien que c'est la mauvaise place) pour le retour en Argentine prévu demain.
17 janvier 2009 -- J 48
Décidement, on prend de plus en plus notre temps le matin. Pas de violence, c'est les vacances! ce n'est qu'à midi que démarre notre Pullman direction Valparaiso. L'indicateur de velocidad sonne sans arrêt. 2Alvaro Meza Ruben (tempo conduccion 29:47)", notre chauffeur dépasse les 100km/h autorisés un peu trop souvent! Comme le taxi avant, ou même Fernando hier, les citadins conduisent presque comme des surinamais. Pénible à la longue. Arrivée chez Enrico et Paolo et le chien plein de peinture. L'auberge est en haut d'une colline et le dortoir en haut de la maison mais les porteurs de valise sont au rdv. Puis découverte de Valparaiso sous un grand soleil. Ca a un petit air de Salvador do Bahia avec une ville haute et une ville basse et des ascenseurs pour circuler de l'une à l'autre. Les maisons une fois de plus sont colorées surtout près de l'ascenseur Conception (celui des touristes). Almuerzo dans un petit café kitch tenu par des mamies en robe roses à fleurs (assorties au portrait de Jésus et des nymphes au bord de l'eau). Très bon mais on prend le dessert plutôt au café littéraire en compagnie de Pablo Neruda. AL choisit la maison qu'elle achetera avec KH et leurs 2 st-Bernard chiliens. Sympa, il y fait bon vivre. Je squatterais probablement chez elle pour des prochaines vacances. Et puis les fruits et les poissons sont appetissants, vive les repas dietétiques avec notre fidèle poele qui perd son manche ce jour. Début de la fin d'une époque... de toute façon en Bolivie... (sous entendu on mourra de faim, d'après les ragots) Bref la balade de cet aprèm fut très agréable mais le soleil se couche plus tôt et les rues seraient moins sures, alors on ne s'attarde pas. Mais puisque le tchat fonctionne dans notre auberge....
16 janvier 2009 -- J 47
Aujourd'hui, vamos à l'Aconcagua. Le plus haut sommet après l'Himalaya. Le minivan de Fernando, dit le discret, a du retard, normal. Pour la peine, on a le droit de s'assoir devant. Tant mieux parce que la route est censée être aussi belle que l'excursion. Et c'est le cas. En plus, pas un seul petit nuage en vue. On repasse la frontière. Déjà la moitié du passeport rempli, ca nous fait plus tellement rire. Premier arrêt à Puenta Del Inca. C'est un pont fait par les Incas (bien sûr vous aviez compris) avec des sédiments. Les vendeurs s'amusent à tremper des chaussures dans le torrent rose et à les ressortir couvertes de sel. Et à les revendre avec des bonnets et des ponchos en laine de lamas! Arrêt suivant au Parc National de l'Aconcagua. Enfin sur le parking où on doit manger notre lunch-box. Mais comme dirait AL (un jour de baracca) "j'en ai déjà vu des plus moches des parkings pour un pic-nic". C'est vrai qu'on est dans un cirque, entourées de montagnes bleues, vertes, roses. Non je n'ai pas fumé, je vous jure. En tout cas, fumée ou pas, en vacances je suis plus ambiance Cool Bob (ou John y Brian) que ambiance salle de travail surchargée à 4h du mat. Alors la blonde et le reste du groupe attendront que je finisse mon lomito (sandwich au steack) avant de repartir. D'ailleurs à peine sortie du parking, je suis sur le point de m'effondrer. 3pas ont suffi pour accélérer mon rythme cardiaque à 150bat/min et je respire mal. Non non je n'ai pas fumé. C'est l'altitude (et pas encore le mal des montagnes). Mais on est à peine à 3000m alors que l'Aconcagua est à plus de 6000. Je prend sur moi pour ne pas finir la dernière de notre groupe de retraités. C'te honte. Heureusement à l'arrivée au pont suspendu, j'ai repris toutes mes couleurs (et mon endurance légendaire) (promis 2010 j'arrête de fumer). Je me transforme en Indiana Gaya, le temps de quelques photos avec Indiana Ana. retour facile dans ce décor splendide, l'herbe sèche est jaune, la lagune turquise. Hey oh.... les bretons: n'oubliez pas l'Aconcagua pour aller camper, si le genoux de Fanch tient le dénivelé. Retour avec pause de 2h à la frontière: pommes contaminées, attention à vous. L'aduana veille. Heureusement qu'il y a une file spéciale pour nous parce que les vacanciers argentins attendent depuis 10h. Mais s'ils doivent patienter tout ce temps avant la fouille de leur voiture, comment font-ils pour ne pas avoir de la nourriture suspecte dans leur caisse?? Il faut qu'ils jettent tout au dernier moment autrement amende de 11000 USD, rien que ca... Dernier sop dans un hotel vide, c'est une station de ski archi-hype en hiver. La vue est hallucinante mais vu les pentes, je me demande comment c'est possible de skier. Ce serait là qu'un français a battu un record de vitesse... Pas étonnant.... Rentrée à Santiago par la magnifique ruta. Dommage que la tchèque ne parle pas un peu moins. Après le traditionnel melon, on joue aux chaises musicales avec les ordi qui déconnent chaque jour un peu plus puis re-emballer les fidèles malletas avec notre voisine de chambre french qui capte rien, même pas qu'on parle sa langue.
15 janvier 2009 -- J46
On retrouve Philippe au pti déj. C´est fou qu´on soit synchro parce qu´on a pas du tout fait la meme chose depuis El Chalten. On lui pique la place sur Internet (et pourtant quelle bonne lecture, il lisait mon blog!) et après on le retrouve plus... jusqu´à une prochaine fois ? On est déjà reparties vers le quartier "Brasil". Petit quartier mignon mais très calme, quelques maisons bariolées, quelques parcs, un marché aux fruits où on s´achète pour 40cts un kilo de fraises qu´on descend direct. Puis métro jusqu´au barrio "providencia-Bellavista", prometteur. Rien d´incroyable jusqu´à la maison de Pablo Neruda (enfin une de ses maisons). La blonde est charmée par les sonnets d´amour, moi je me repasse le plan de la ville dans tous les sens, j´ai trop mal aux pieds. J´ai du mal à me réhabituer à mes tongs corails déchiquetées et poussièreuses. Arrivées au Parc sur la colline San Cristobal, on s´offre un tour de téléphérique pour admirer la ville qui s´étend sous nos pieds (douloureux, ne l´oublions pas). On distingue les collines roses au loin mais cette métropole est vraiment gigantesque. On redescend sous les yeux de la vierge et de son bienheureux gardien qui trouve Paris trop froid et que les français envoient trop de cartes postales. Entre temps les rues se sont remplies. Toutes les terrasses sont complètes. On peut à peine en trouver une pour qu´on puisse nous aussi profiter des derniers rayons de soleil. Les trottoirs sont envahis de vendeurs de boucles d´oreille, de jongleurs et d´un enfant-tambour. Ah oui, en relisant mieux le prospectus, ils disaient bien que c´était un quartier de nuit. Revigorées par tant d´énergie et de belles lumières, on décide d´oublier nos pieds et de rentrer sans métro. Parfait pour finir la journée, parfait on rencontre le dernier supermarché ouvert encore 4min (fermeture 22h) avec du chocolat Nestlé noir que Raoul garde sous clés.
14 janvier 2009 -- J45
Réveil dans le bus quand Angelo met en route un DVD pourri sur un extra-terrestre chinois. On arrive bien en retard, normal. Et là, on descend d´un étage et la station de bus se transforme en shopping center géant. C´est toujours aussi beau à voir un centre commercial, mëme si ici il n´y a pas les soldes! Taxi jusqu´à l´auberge de jeunesse, ça faisait bien longtemps qu´on avait plus fait ça... Le temps de s´installer, de vider les valises direct dans les machines à laver, et d´enfiler une paire de tongs (oui il fait beau de nouveau), on part arpenter le centre-ville. Juste le centre avec les batiments qu´il faut voir, ça nous prend plein de temps. C´est chouette une grande ville où on a l´impression de n´avoir jamais fini.... Et puis on traine pas mal dans les rues commerçantes. On résiste car bagages full, mais c´est un petit vent citadin qui fait du bien. Le mercado des pecheurs, les stations, les églises, le "fleuve", le tribunal, la chambre de commerce, le palais du gouvernement (avec son étoile immense), les 10001 pharmacies, c´est géant! La blonde se fait siffler à tous les coins de rues. Je l´implore de se teindre les cheveux avant la Bolivie; elle me concède juste l´ablation de ses fausses perles qu´elle rachète tous les 15 jours. Je ne trouve ni d´ordi portable pas cher, ni d´Iphone sans forfait "Claro" mais tant mieux, je n´en ai pas besoin. On rentre sans passer par chez la gentille dame qui vend des galettes de choclo (maïs) et qui veut nous louer une chambre chez sa copine, mais on a la flemme de déménager encore. En rentrant, Alessandro nous fait croire que tout notre linge est perdu. En gros il ne nous restait que ce qu´on portait sur nous. On grignote des super sushis sur la terrasse, les premiers depuis si longtemps. Ah.... la vie dans une capitale !!!!
13 janvier 2009 -- J 44
Personne ne s'est rendu compte de l'erreur sur le compte des jours ??? Bien je reprend alors...
Breakfast improvisé avec la gérante de l'hotel qui veut nous vendre une excursion à Chiloé. Non c'est décidé, on part à Santiago ce soir alors on refera pas de bus dans la journée. A la place, on va chez le coiffeur. Super super idée. Les travestis qui tiennent le salon semblent inspirés mais c'est la moche sans look qui s'occupe de ma coupe. Elle a oublié de regarder ce que je demandais. Là c'est le drame. Heureusement que je suis de très bonne humeur, je ne lui casse pas la gueule. Je vais noyer mon chagrin sur Internet pour parler de ce véritable problème avec Miette mais un mardi soir à Paris, il se passe plein d'autre choses plus passionantes. Là je découvre avec horreur que les bretons d'Ushuaia ont publié des photos de moi non contrôlées sur leur blog! C'est moins pire que ma tronche actuelle mais ça remonte pas le moral. Les crèpes au dulce non plus et la séance de torture de la blonde chez son esthéticienne ne m'arrache qu'un demi-sourire. Par contre le bus chilien... là aucun reproche! La vitesse et le temps de conduite des chauffeurs nous sont donnés en temps réel. Et Angelo le steward nous installe les couvertures sur les genoux, le coussin derrière la tête (pas que à nous, à chaque passager je veux dire!). Il nettoie les vitres, distribue des brownies, ferme les rideaux et a même un petit frigo caché. Tellement plus cosy que l'hotel!!! Truc de dingue, non???
Breakfast improvisé avec la gérante de l'hotel qui veut nous vendre une excursion à Chiloé. Non c'est décidé, on part à Santiago ce soir alors on refera pas de bus dans la journée. A la place, on va chez le coiffeur. Super super idée. Les travestis qui tiennent le salon semblent inspirés mais c'est la moche sans look qui s'occupe de ma coupe. Elle a oublié de regarder ce que je demandais. Là c'est le drame. Heureusement que je suis de très bonne humeur, je ne lui casse pas la gueule. Je vais noyer mon chagrin sur Internet pour parler de ce véritable problème avec Miette mais un mardi soir à Paris, il se passe plein d'autre choses plus passionantes. Là je découvre avec horreur que les bretons d'Ushuaia ont publié des photos de moi non contrôlées sur leur blog! C'est moins pire que ma tronche actuelle mais ça remonte pas le moral. Les crèpes au dulce non plus et la séance de torture de la blonde chez son esthéticienne ne m'arrache qu'un demi-sourire. Par contre le bus chilien... là aucun reproche! La vitesse et le temps de conduite des chauffeurs nous sont donnés en temps réel. Et Angelo le steward nous installe les couvertures sur les genoux, le coussin derrière la tête (pas que à nous, à chaque passager je veux dire!). Il nettoie les vitres, distribue des brownies, ferme les rideaux et a même un petit frigo caché. Tellement plus cosy que l'hotel!!! Truc de dingue, non???
12 janvier 2009 -- J41
Dommage, on est bien arrivées. Dur de dire au revoir et de retrouver la terre ferme. A la station de bus, on établit rapidement le plan du jour. On dépose les sacs chez la mère de José (une auberge bien pourrie) et on part visiter la région des lacs. Pas moins de 3 lacs et 2 volcans pour une demi journée d'excursion, pas mal. Nous sommes au milieu de la cordillère des Andes, le ciel est splendide. Ernesto, l'Indien qui attrape des mouches géantes, égaie le trajet avec ses blagues qu'on comprend pas toujours. Retour en ville, petite visite du centro. Détour par un supermarché et internet (enfin) et melon avant de dormir en compagnie des rats dans le faux plafond... charmant!!!
11 janvier 2009 -- J40
Réveil avec des toninas tout autour du bateau. Sympa comme compagnie au pti déj. Léo et Titouan sont aux anges. Ce sont les 2 petits français qui nous suivent (avec leurs parents) depuis Puerto Madryn. Le temps est parfait sur le pont supérieur. Comme il n'y a pas d'escale prévue, c'est ambiance crème solaire. J'ai chopé un coup de soleil tout autour de mes piments. Bien joué. Certains jouent aux échecs grandeur nature, certains potassent le lonely planet, d'autres s'émerveillent du nombre de cartes postales que j'écris, sans jamais recopier, AL papote avec l'aristocratie autrichienne, le volcan fume, le capitaine veille, la mama prépare des flancs au chocolat, et Marcello et Scrubs travaillent dans leur bureau. Après la traditionnelle partie de Uno (parce que les gens sont vraiment trop nuls au jungle speed), c'est soirée Bingo. Assez drôle mais ça n'a pas duré très longtemps. Pas assez en tout cas pour que je gagne une casquette Navimag, mais j'ai eu droit à une danse avec le chef. Trop trop cool. Vite retour aux cabines pour faire les valises. L'evangelistas accoste dans la nuit.
10 janvier 2009 -- J39
Feliz compleaños Tonio. Aujourd’hui on fait une escale. Vite, vite on est les dernières à désembarquer. Déjà pleins de gilets de sauvetage oranges se baladent à Puerto Eden. Joli nom pour ce village minuscule et coloré. Les 40 habitants semblent ravis de l’invasion. En montant vers le Mirador, on croise le Titanic et un arc en ciel. La pluie s’est arrêtée, la lumière est belle. Pourvu que ça dure... Saumon à midi et, comme le personnel vient d'élire la blonde "Reine de la Patagonie", elle a droit à une rose en serviette en papier et aucune arête dans sa part. Tout le monde squatte le pont, c'est super agréable malgré le vent qui souffle fort. Et puis on rentre en haute-mer. Fini le petit canal tranquille. Et là ça tangue fort. J'abandonne la bande de Uno pour aller mourir seule dans ma cabine.
PS: Sympa les commentaires déchainés... Mais je n'y répondrais que l'année prochaine si vous permettez...
PS: Sympa les commentaires déchainés... Mais je n'y répondrais que l'année prochaine si vous permettez...
09 janvier 2009 -- J40
Réveil à 05h : départ. Puis à 06h : on passe un passage très étroit : Puis à 08h : ptit déj. Fin à 09h d’ailleurs, assez militaire tout ça. C’est quand la sieste ? Parce qu’il pleut et y’a du vent. On admire des dégradés de gris féériques (mais ça reste gris), on regarde les documentaires sur les glaciers mais pas de baleine en vue. Les repas sont simples mais trop copieux pour l’activité physique qu’on peut faire. Le vent nous empêche de sortir dehors et impossible d’imaginer une séance de Cindy C dans les dortoirs minuscules. Il nous reste nos cours d’espagnol qu’on a un peu délaissé ces derniers temps. Et puis j’arrive à me faire prêter un ordi pour avancer mon blog sur clé USB. Bien joué, merci Marcelo. Soirée jungle speed et Uno avec les blonds et les dutch. Je gagne bien sûr... haut la main !
08 janvier 2009 -- J39
Cette fois, on râle. On est pas french pour rien. Et les pauv étrangers qui mangent du pain d’avant-hier sans rien dire. Ils jettent leurs tartines dès qu’on se fait amener du pain frais. Non mais quand même. Et encore un bus, avec la folle du dortoir. On oublie pas de cogner son siège au passage. Non mais. Passage de la frontière chilienne. Un beau sourire et on passe ni vu ni connu nos soupes déshydratées. Arrivée à Puerto Natales. C’est trop mignon ici. C’est là qu’on aurait du squatter depuis 3jrs. Pleins de petits magasins colorés et pas chers, du saumon dans le resto près du port, du chocolat (et même une torte Patagonia Dulce mythique), une super connexion internet, et des rues animées. Ca fait du bien. On fait le plein avant d’embarquer à 21h sur l’Evangelista, notre super paquebot. On part en croisière today. Dans les fjords chiliens qu’ils disent dans la pub. Ca fait rêver ces mots. On s’installe dans notre dortoir à 22 et surprise on a une fenêtre. On est à peu près les seules à en avoir une et pourtant pour une fois, on a pas fait les princesses au check-in. On se retrouve avec deux hollandaises souriantes. Chouette. Après les consignes de sécurité dans les deux langues, on prend le vent sur le upper-deck avec en plus les blonds. (ce sont les portraits crachés de mes cousins Menet et du Pite) Mais bon le bateau n’a pas encore décollé alors peu d’intérêt. On va dormir dans la cale de Léo di Caprio, on rêve d’icebergs.
07 janvier 2009 -- J38
Dernière journée à El Chalten : nouvelle excursion programmée : Aujourd’hui Patagonia adventure nous emmène sur le Lago Viedma. On y retrouve nos colocs brésiliens, le frère et la soeur bilingue qui vit un bateau avec un belge. Et dire qu’ils connaissent même pas les dunes de Barreriñas. Bref on va une fois de plus dans le groupe hispanophone parce que j’au vraiment pas mon mot à dire et on s’embarque dans une nouvelle balade sur le glacier avec des crampons. Je ne comprend évidemment pas les subtilités de la vie des glaciers et AL ne fait qu’une traduction approximative aux squatteurs français qui comprennent encore moins. On sautille sur la glace qui est moins belle. Plus de graviers car comme ca monte un peu plus, on va moins loin sur le glacier. Et puis le soleil se planque. On s’amuse pourtant devant l’objectif de la photographe officielle à qui on achètera jamais rien. On cause avec les canadiennes devant un grand verre de Baileys. On dit au revoir aux guides surfeurs. Dernier thé. Et on reprend le bus pour El calafate oú on retrouve le drôle de proprio de mauvaise humeur. On dort avec la folle qui crie dès qu’on effleure son lit (mais vu la taille du dortoir et de sa valise, on peut pas mieux faire). On rigole avant de s’endormir.
06 janvier 2009 -- J37
Belle belle journée. Après la préparation de notre lunch box faite maison (meilleure que celle que les auberges fournissent), on prend notre carte et on part à l’assaut du Fitz Roy... ou presque. A l'assaut de la petite montagne devant qui nous offre une super vue sur le Fitz Roy (plutôt). C’est le plus haut sommet de la cordillère des Andes. Toujours accompagné de son petit nuage, recouvert par les neiges éternelles et bordé de glaciers. Je retire ce que j’ai dit hier. La montagne, c’est super beau. On aperçoit les Andes d’un côté, les lacs bleus intenses de l’autre. Là encore c’est paysage milka. Et puis la grimpette, ca défoule. Et le vent glacé, ça booste. Et la forêt, ça sent bon. Au niveau des miradors, on papote encore avec des français. On leur file des tuyaux Ushuaia contre des conseils Machu Picchu. C’est sympa les vacances. On grignote au bord de la laguna Capri et c’est fini on rentre au bercail. Après 5h de marche, on a droit à une pause chocolate (spécialité du coin) et douche chaude.
05 janvier 2009 -- J36
Les premières impressions sur El Chalten se confirment. Tout est cher : le petit déj et le PQ sont en supplément, le supermercado est hors de prix et y’a pas de café. Les horaires de bus sont variables, les gens moins aimables. On rentre faire une sieste le temps que le bus arrive enfin. On se lève de mauvais poil, il fait gris. On paie encore un supplément à l’arrivée au Lago Desierto sous prétexte que ce serait une propriété privée. Et nous qui avions vraiment décidé de se recentrer sur le budget. On va rentrer dans un mois à ce train là ! On marche jusqu’au glacier et au lago en passant par une forêt sombre. Là il neige carrément. Tous mes souvenirs de ski remontent à la surface. Je me rappelle pourquoi j’aime pas ça ! Trop chaud avec les gants, trop froid sans... et la neige c’est mouillé ! Zut c’est quand même l’été en Argentine. On arrive au bus les premières (totalement incroyable, on est dans le temps imparti !), on croise des français qui font le tour du monde avec leur caravane d’Annecy. Toujours strange les frenchy qu’on rencontre. Et on rentre dormir. C’est fou ce qu’on dort ici. Chai pas si c’est le temps, le voyage ou le fait qu’il n’y ait ni internet, ni portable, mais on dort tout le temps.
04 janvier 2009 -- J35
Journée tranquille. On économise, les excursions ont couté cher. On s’offre 3h de connection internet qui passent si vite. Mais puisque Joana nous a viré de l’hostel, faut s’occuper ! On trouve même pas une banque ouverte et on arrive pas vraiment à s’attarder dans les magasins de touristes ; les valises sont pleines. Enfin l’heure du bus arrive. Les deux chauffeurs sont bien sympas et le décor magnifique. Mais dur de ne pas fermer les yeux. Petite pause mémorable. Tarte à la canelle qu’AL va décrire pour les 15 prochains jours, biberon pour le bébé lama et un mini mini chat que la blonde a failli écraser (oh merde). Maté –party dans le bus, décidement je me fais bien à cette boisson locale. C’est brûlant mais j’en redemande. Arrivée hostile à El Chalten. Les valises roulent mal sur les cailloux, le vent est glacé, la nuit est tombée depuis longtemps, l´hotel est loin. Dur.
03 janvier 2009 -- J34
Aujourd’hui c’est donc Périto Moreno, pas de surprise ! Mais effectivement c’est un autre point de vue. On longe des passerelles, donc on a une vue de dessus. On voit très bien chaque pic. C’est immense. Mais ça manque de soleil pour rendre ça incroyable. On a droit à des nuages noirs et un arc en ciel. C’est ça la montagne, c’est hostile. On étaient prévenues. Puis un autre petit bateau pour traverser la rive (côté sud pour ceux qui suivent). Pic nic dans un petit chalet dans le coin des anglophones qui se la pètent. Alors ni vu ni connu (ou presque), on change de groupe. On préfère le groupe des enfants hispanophones. Ca sera plus de notre niveau. Parce qu’on a peur, on se prépare à un mini-trekking sur le glacier avec crampons et tout et tout... On s’équipe, les guides sont rassurants et là le soleil s’installe. Trop cool !! On commence doucement mais on s’amuse trop. C’est un moment féérique. Ca brille partout, c’est blanc, bleu et toutes les nuances. On glisse, on court, on maitrise grave les crampons et la marche en canard, on mitraille. Pour une fois, on est les premières de la classe (faut dire qu’on là bien choisi notre groupe) Au loin une table. Nos guides vont chercher de la glace... pour mettre dans le whisky ! Et oui on trinque à ces deux heures inoubliables. Retour avec des étoiles dans le yeux. Une soupe, une lessive nous ramènent dans le quotidien.
02 janvier 2009 -- J33
Après tout ce sommeil, on est réveillées tôt. Tant mieux, on ne perdra pas une journée de plus. On arrive à s’incruster in extremis dans un bus qui part à 7h00. Entre temps on a même le temps de s’acheter un pic nic à la station service. Cette gestion !! Sachou t’admire hein ?? L’excursion se fait en bateau : des millions de minivans de touristes convergent vers 4 gros catamarans qui vont naviguer sur l’eau étrangement bleue-verte du Lago Argentino. Les premiers icebergs passionnent les foules, ils sont de plus en plus gros. On reste en haleine jusqu’au bout. Là c’est carrément le Titanic. Le passage vers le glacier Upsala (le plus grand... d’Amérique du sud ? du monde ? d’Argentine en tout cas). Résultat on doit faire demi-tour après l’avoir aperçu de loin. Et j’ai enfin compris comment ça marche un glacier. C’est entre deux montagnes un écoulement tout glacé qui, s’il est assez long et imposant, termine dans un lac, ce qui donne cette impression d’iceberg qui flotte. Rigolez si vous voulez mais la montagne c’est pas mon domaine... Et là le Upsala (à cause du réchauffement climatique ou pas, je maitrise toujours pas l’espagnol avec l’accent argentin de la gentille dame qui explique tout) s’est fendu et a donné naissance à plein d’iceberg plus petits de formes et de tailles différentes. On s’emerveille devant chacun, les rayons de soleil les font changer de couleur. On ne se rend même pas compte qu’on arrive déjà à un 2ème glacier le speghazini. La baie Onelli où on devait s’arrêter pour faire une petite balade est elle aussi inaccessible. Flûte. En tout cas le Speghazini, on l’approche de tout près. Quand le ciel est sombre et qu’on entend les grondements et craquements du glacier, c’est vraiment impressionnant. Quand le soleil réapparait, c’est splendide. Et puis tout le monde s’endort dans notre titanic sauf le capitaine qui a vraiment une tête de capitaine igloo et sauf Bernardo qui fait des photos des amoureux en quechua qui restent des heures sur le pont dans le vent à se raconter des trucs... Même pas jalouse. Je reste dans le groupe sieste avec ma blonde. On se réveille à temps pour la visite surprise du Perito Moreno (le plus connu car plus accessible des glaciers du coin en tout cas). C’est pour compenser la visite manquée d’Upsala : Oui mais nous on avait prévu de le voir demain. On nous explique que là on admire la face nord alors que demain on sera du côté sud.... Rien à voir !! Ah bon... On écoute les craquements et les grondements, on retient l’Israëlienne qui veut que le glacier s’effondre devant nous (ça s’appelle la rupture et ça arrive une fois tous les 4 ans, faut pas rêver ma vieille) et on rentre. Le café nous réchauffe puis le cappucino-chocolat nous conforte dans ce bien-être. On est dans un bar-bibliothèque, c’est sympa comme petite ville El Calafate.... Genre maisons en bois près d’un lac avec des magasins quechua et quicksilver tous les 3m. Bah oui ! Et les stands de bonnets en lama et pingouins en porte-clés. Bah oui, bah oui !
01 janvier 2009 -- J32
Cette fois on ne profite pas du paysage tellement on dort bien. On loupe même l’heure du repas et on ne se rend pas compte de la traversée en ferry. On nous tire de nos brumes pour aller réclamer nos 4 tampons sur le passeport nécessaires au retour en Argentine : Ouf les douanes sont vides de touristes et les gardiens décident de ne pas fouiller les bagages à la recherche d’une pomme ou d’un saucisson contaminé (N'est-ce pas Philippe???). Escale de 4h dans la station minuscule de Rio Gallegos. Puis encore bus bus, c’est vraiment trépidant un voyage... hein que tout le monde est jaloux ! Arrivée à El calafate. On trouve vite notre hostel. Diego est très accueillant mais les lits superposés le sont encore plus. On a pas la place de ranger les valises et Jessica dort. On fait pareil.
31 décembre -- J31
Lever difficile mais un tout petit rayon de soleil perce. On en profite. On essaie d’écouter le monologue d’Hector qui nous raconte ses voyages en 418 tomes. Ouf juste le temps de racheter des billets de bateau et de bus. On consomme vite ce genre de choses par ici. Puis c’est parti pour le Parc National d’Ushuaia. Décor milka : montagnes enneigées, herbe très verte, petites fleurs, lapins, castors cachés, oiseaux de toutes tailles, forêts humides, petits chemins plus ou moins bien balisés, lacs verts ou noirs, campeurs sauvages... J’imaginais pas ça comme ça le bout du monde. J’ai l’impression d’être Laura Ingalls dans un monde trop parfait pour être réel. On explore tous les petits sentiers qu’on nous a dit être accessibles sans avoir à plomger dans la boue (merci Hector et ses conseils, et les bretons qui ont fini par rentrer de leur trip camping vivants). On profite du soleil sur le Lago Roca avant de reprendre le bus. On a pas vu de castors mais on a pas eu trop froid, donc bilan assez positif. A l’auberge, nos 15 hommes se mettent aux fourneaux. Chouette c’est ambiance pieds sous la table ce soir. Faut dire que les femmes sont rares dans cette contrée hostile alors on joue de ce statut privilégié. Minuit : Feliz año nuevo, la biere et le cidre (bah oui on fait ce qu’on peut) coulent à flot par dessus les asados d’agneaux. 04h00 : il est temps de faire nos adieux, le bus du départ nous attend déjà...
30 décembre -- J30
Philippe part de son côté pour la fin du voyage, je lui souhaite bonne route. Je continue donc avec ma blonde. Déjà un mois que je la « supporte » malgré les mauvais présages de Laurence. Ca devrait tenir encore un peu ! Sauf qu’aujourd’hui il pleut, et on est crevées. Alors on abandonne nos projets au profit d’un locutorio avec connection skype. Et je fais mes copies de sécurité pendant qu’elle fait la sieste. On ressort quand même en fin d’aprèm (quoiqu’en fait je le répète le soleil se couche très tard et les magasins s’adaptent à ce rythme) donc je sais plus trop quelle heure il était. Bref on ressort faire un peu de shopping. On gagne une carte d’explorateur et une photo-souvenir avec un castor et un pingouin. On rentre diner en même temps que la bande hétéroclyte mais bien sympa qui s’est préparé 50 hamburgers, quelques frites et pas mal de bière.
29 décembre -- J29
Départ à 09h pour explorer le canal Beagle. Coupe vent, écharpes, bonnets... et on monte sur le petit bateau. On contourne « le phare des Eclaireurs » en français dans le texte, puis pause lobos (encore les gros lions de mer qu’on croise partout et qui ronflent au soleil), cormorans, balade sur les îles Bridges, café, café à volonté (partout c’est cool, et ça réchauffe, je revis). On revient au port. Il nous reste 30 min avant la prochaine excursion. Comme on a déjà photoghraphié les montagnes qui nous entourent avec du soleil et avec des nuages, AL choppe les bons plans auprès du français Adrien le marionnettiste et moi je dors au soleil (avec ma quechua attitude : Miette tu serais fière). Puis re-bus et re-bateau (vraiment on fait toujours la même chose). Et là re-pingouins. Oui oui encore mais qu’est-ce que c’est mignon ces bestioles. Je l’ai déjà dit ? Bon ok peut-être... Au retour Jessica nous raconte comment les castors ont démolli toute la forêt. C’est malin, ils ont été introduits il y quelques années pour des raisons obscures (enfin non mais comme je suis pas totalement bilingue espagnol, j’ai pas compris) et ils se sont reproduits ; ils sont des millions maintenant et on gagne 60 pesos si on ramène une queue de castor à la police tellement ils font des ravages avec les barrages, et y’a aussi une histoire d’inondation mais je sais plus trop.... Le soir Hector et Féderico nous apprennent le tango. Une fois de plus, je crois qu’on est les chouchous de l´hotel... Café et dodo
28 décembre -- J28
Il fait froid, il pleut, il neige, il vente mais il y a du soleil... Bon il parait qu’il y 4 saisons par jour par ici. Ca doit être vrai. Petite visite de la ville très très touristique, puis habillées bien bien chaudement, on part à l’assaut du glacier martial, histoire de commencer doucement. On prend d’abord un taxi, moins cher que le bus, strange, puis le télésiège (oui j'ai dit commencer doucement). Enfin une bonne grimpette dans les cailloux et dans la neige. Pas fastoche avec deux paires de gants et 3 polaires. Faut s’habituer. Bon faut croire qu’on est arrivées au bout. Le glacier, il est en haut d’une montagne. En fait, c’est de la neige et pas un iceberg. Mais c’est beau si on est réticentes vis à vis de la neige. On redescend à pied cette fois jusqu’au bout. Parce qu’en descente c’est facile, parce qu’on est là pour marcher et parce qu’on doit éliminer le chocolat de bienvenue qu’on a reçu en cadeau !! On s’est pas rendues compte vu que le soleil se couche à 23h30 mais il est tard ! Alors à part acheter notre prochain billet de bus, et boire du café à volonté avec nos colocs de dortoir, notamment les bretons qui campent (à 0 deg, ils sont pas biens !! J’veux bien être tolérante mais y’a des limites !!), on fera rien de plus !
27 décembre -- J27
On sort du Québus ! on a répété 253 fois le scénario. AL court chercher des billets, Philippe trouve la plateforme, et moi je récupère nos 50kg de bagages par personne pour le tranfert. On n’y croyait plus mais ca a marché. On enchaine de suite avec le prochain bus, direct Ushuaia. Enfin direct avec le ferry pour traverser le détroit de Magellan. Cool. C’est vraiment long mais on va enfin l’atteindre cette fin du monde ! A l’arrivée, tard le soir, on trouve la force de monter jusqu’à l’auberge de jeunesse (la ville est en pente mais dans le mauvais sens !!) Et puis, je ne me souviens plus mais on a du s’écrouler !!
26 décembre -- J26
Oups, en fait à l’heure où j’écris, je suis dans le bus... Oui parce qu’en fait j’écris dans un cahier puisque le temps sur internet est limité à 15 min à chaque connection. Bref je suis dans le bus et j’assiste à un coucher de soleil just stunning ! Et pourtant je suis pas une inconditionnelle de la poésie. Mais là je suis scotchée. Toute la pampa a changée de couleur. Les milliards de petits arbustes tout secs sont roses, à perte de vue. Bon à part ça, dans la journée pas grand chose. Juste 100000 coups de tél et mails envoyés pour obtenir un hotel et une correspondance de bus, mais rien n’aboutit. On prend quand même le Québus qui nous déposera à Rio Gallegos demain matin. Après grand mystère. En attendant, on s’occupe avec nos cours d’espagnol, nos lecteurs mp3 et le maté du chauffeur de bus, et on admire le paysage !
25 décembre -- J25
Encore joyeux Noël. Cette fois, on joue pas les escadrons de la mort et on part en excursion organisée. Sympa, on écoute les commentaires sur le maté (le thé local) que l’on goute enfin selon le véritable rituel et tout pleins de détails sur les pingouins... plutôt que de se concentrer pour ne pas écraser un lama qui passe. Arrivée à Punta Tombo, le royaume du pingouin !!! Oui encore mais on s’en lasse pas. Seuls ou à deux, en se dandinant ou au taquet près du nid familial, un ou deux enfants, dans l’eau, à l’ombre sous un pont... ils sont partout ! C’est magique et très drôle surtout. On passe 1h30 sur cette plage, on aurait dit 15 min mais Luciano nous presse déjà vers la prochaine destination :... bon j’ai déjà oublié le nom mais on y a pris un super petit bateau à moteur et là on s’est fait courser par des toninas. Ce sont des petits dauphins blancs et noirs, impossibles à photographier mais les souvenirs dans la tête sont les plus importants. Dernière étape à Gaiman, un village typiquement gallois avec cottage en pierre, jardins fleuris et salon de thé... au milieu du désert patagonien. Pousser le vice jusqu’à installer un système d’irrigation, c’est vraiment anglais, ça... Soirée difficile car on arrive à rien réserver. Les Argentins sont en vacances e vont aux mêmes endroits que nous, dur ! Faites qu’on se retrouve pas bloqués quelque part.
24 décembre -- J24
Joyeux Noël. Lever très tôt. Départ à 06h30 pleins de motivation dans notre petite voiture blanche de location. Direction la fabuleuse Péninsule Valdès. 1er arrêt dans cette réserve naturelle à Puerto Pyramides. Café à la station, on se renseigne sur les bateaux mais tout le monde a abandonné la recherche de baleines. Il faut se rendre à l’évidence, on arrive trop tard. A force de traîner, de vouloir tout faire... Tant pis, on reprend la fidèle titine, direction Punta del Norte. La route est atrocement mauvaise et on avance vraiment pas vite. Y’a plein de caillasse et on a déjà trois éclats sur le pare-brise. On voulait faire des économies sur les excursions mais si on paie la franchise, c’est foutu ! Bref on va pas se laisser miner par tout ça. On admire quelques lobos (lions de mer), les beaux paysages, la couleur de l’eau, on doit déjà repartir. On fait quelques pauses photos mais le temps passe vite, et cette route est dure dure. Et puis stop : on zoome à fond... mais oui ce sont des pingouins devant nous. On se rapproche, on traverse des champs, des marécages et à 3m une dizaine de ces drôles de bestioles s’amuse dans l’eau. Spectacle incroyable, scéance de bronzette (enfin pour eux, pas pour nous). Pause sandwich au pâté au gout citron, saucisson et roquefort (oui c’est Noël quand même). D’autres points de vues, d’autres lobos, d’autres pingouins mais ni orques, ni baleines. Retour à Puerto Madryn à 40 km/h pour tenter de sauver notre pare-brise. Aucune remarque, on apprendra par d’autres touristes que les éclats étaient là avant, tant de stress pour rien... pfffffffff. Vite une douche puis messe de Noël en espagnol. La touriste que je suis dira messe habituelle mais l’essentiel était probablement là ;)) Barbecue géant pour terminer cette veillée, toute l’auberge est rassemblée... Un feu d’artifice dans le ciel, un autre dans la tête. Feliz noche bueno...
23 décembre -- J23
On se réveille dans le bus, changement de décor, l’herbe est sèche, il y a de grandes plaines : on arrive en Patagonie Atlantique. C’est beau, on regarde par la fenêtre... on se rendort. 14h ouf un arrêt, non toujours pas le nôtre. On regarde par la fenêtre, on se rendort... 16h idem, on lit les guides de voyage. 19h15 Arrivée !! Voilà une belle journée qui commence. Vite on réserve l’hotel, les excursions, la voiture... bref il est 23h30 quand on a enfin le temps de manger (dans le bus, on a eu droit qu’à des chips) Heureusement que la Boca Junior a gagné le tournoi, il reste pleins de supporters en liesse dans les rues, et donc un fast-food ouvert.
22 décembre -- J22
Youpi, c’est mon anniversaire. J’ai droit à cadeau et des bisous d’Anne Laure. Les gars de l’hostel me promettent un méga pti déj, un déjeuner hors du commun et une bière pour mon départ mais c’est que de la gueule. D’abord ils me donnent 10 ans de moins ( mais oui je serais contente dans 10 ans). Bon c’est pas tout ça, on doit partir au Tigre. Le géant (qui n’a pas perdu Petit Frère mais qui a la même tête) nous conseille la fête foraine. Mais elle est fermée alors on se contente d’une agréable balade en barque (le soleil est revenu) dans la Venise locale. Ici tout se fait en bateau : le courrier, le ramassage scolaire, le ravitaillement en gaz, essence, eau potable et pommes de terre. Notre balade à pied pour explorer les recoins de terre de ce delta est vite achevée ; les chemins de forêt sont impratiquables (surtout en tongs). De toute façon, c’est déjà l’heure de reprendre le RER (que les gens attendent en files bien ordonnées) pour Buenos Aires, microcentro. Là resto du 22/12 (pas de bons pains au choc dans la ville) alors je me rattrappe sur un énorme steack de boeuf et un flan au dulce. Ca y est on peut monter dans le bus après avoir récupéré nos tonnes de bagages. Sauf qu’íl est en retard le bus, la station est bondée. Les 25 allers et retours d’AL nous permettent de repérer enfin le Don Otto vers Puerto Madryn, prochaine étape. Départ à 22h, diner à 00h, on est assises à côté car on a pu changer de place avec deux jeunes ravis de s’être trouvés et on s’assoupit dans le froid de la clim.
21 décembre -- J21
Dimanche, lever pas trop tôt mais toujours avant les 3 ronfleurs aux grands pieds qui squattent la partie basse de notre dortoir. Le temps est maussade de toute façon. On part quand même explorer le marché d'antiquaires et d'artisanat avec nos Kway Quechua. On s'arrête en chemin dans un kiosque pour prendre des nouvelles de nos deux joueurs blessés: 1 a convulsé mais ils vont mieux. Après-midi sieste, internet, photos, fraises, mangues, téléphone et préparation du voyage du lendemain. Emmanuel s'en va, les françaises nous déconseillent le mercado matadores quasi-vide à cause du temps, Philippe rate son bus, nos colocs dorment toujours, les beaux gosses de la réception écoutent de la musique à fond, on fait un saut pour prendre nos places de bus, il n'en reste que 3! Ouf, just on time!!Les argentins voyagent beaucoup à Noël. Un hamburguer et au lit.
20 décembre -- J20
Pti déj où on traîne avec les françaises souriantes qui nous donnent leurs bons plans pour le nord du pays. Renseignements pris, on fonce en métro vers Recoletta, un autre barrio (quartier) de BA. 1ère étape le cimetière. C'est un genre de Père-Lachaise, un peu moins verdoyant. Mais on y a trouvé (puisqu'on l'a bien cherché) la tombe d'Evita Duarte da Peron, encore tellement une star dans le coeur des argentins, autant que le Che et que Maradonna! Puis mercado des artisans (encore et toujours) qui occupe la majeure partie de la plaza Francia. Il faut préciser que les argentins adorent les français ( c'est assez rare pour le préciser) et nous sommes accueillies à bras ouverts à chaque fois qu'on répond à la sempiternelle question" De donde son?" Ensuite, on rentre tout aussi rapidement. Ouf justes à l'heure pour THE rdv. On grimpe dans le bus direction El stadio de Futbol. Bon d'accord c'est moins grand que le stade de France ou Maracana et en plus la moitié des places sont libres pour laisser une distance suffisante entre les supporters... mais l'ambiance est là!! Le soleil tape dur (bouteilles interdites) mais tout le monde est déjà debout à crier des encouragements à la Boca Junior (on est de leur côté) ou des insultes pour l'équipe de San Lorenzo. Un nombre impressionnant d'hymnes y passent, les gens sautent, lancent leur bras en l'air, je suis à fond... c'est beau à voir, mais ça dure. On est arrivés à 16h00, le match ne commencera pas avant 18h30. Et l'ambiance ne faiblira pas avant 20h30. Un seul incident: deux joueurs se fracassent la tête l'un contre l'autre. C'est pas de la simulation ( à la portugaise), ils sont rapidement évacués. Mais pas d'autres violences, pas de poulet mort comme on m'avait promis. Avant de remonter dans le bus (repérable au bavarois à bretelles qui nous accompagnait), un argentin me lance une grande bouteille d'eau fraiche depuis son balcon. Je suis sauvée. Que cette eau soit potable ou pas, je ne mourrais pas déshydratée. A peine le temps d'une douche, Philippe, AL et moi, on repart profiter du samedi soir. On choisit El besos, une boite pour danseurs de tango amateurs. Finalement, on est quand même complètement largués, alors on ne fait qu'admirer les gambettes dans les bas résille qui se soulèvent langoureusement, et le matador à fond dans son rôle de mâle dominateur!!
19 décembre -- J19
Journée voyage. Retour vers Colonia où on pensait ne pas faire long feu mais le meilleur chemin pour rentrer à Buenos Aires est de prendre le bateau, et on a encore 4h avant qu'il ne parte. Comme on déteste l'idée de perdre une journée complète, on se met en 4 pour touver un salon de beauté qui nous remettrait au top pour reprendre la route. Toute la station de bus s'y met: l'adorable dame qui garde nos sacs en préparant un calendrier pour sa mère, sa collègue cachée au fond du couloir, la jeune du locutorio et même une cliente. Et on obtient des bons résultats ;)) ( tu vois Edwige que j'écoute tes conseils de tps en tps). On embarque donc 4h plus tard sur le Colonia express avec une assurance nouvelle et une bonne humeur exceptionnelle. Rentrée à pied jusqu'à l'hostel Clan avec deux nouveaux amis backpakers: Emmanuel le mexicain tranquille et Fabien le français qui bosse dans l'administration de Valparaiso (Chili). Le chemin est long, les sacs sont lourds mais c'est bien sympa. Et Philippe nous attend à l'arrivée comme promis. On part tous ensemble se restaurer dans un boui-boui bien cool, le serveur nous rajoute du pain et du beurre pour qu'on parte pas mais on part quand même, on va se balader sur les champs-Elysés de BA, Corrientès l'avenue des théâtres. On croise le sosie d'Evita et ces lumières sont très agréables. On rentre tard, on dort longtemps.
18 décembre -- J18
Surprise au réveil, Nancy et son mari nous ont fait du pain, du vrai, du bon avec tout ce qu'il faut pour aller avec. Quel régal. On est au taquet pour retourner profiter de l'air enivrant de ce paisible village. Les lions de mer sont au RDV mais pas Stéphane le français photographe qui vit à Cabo Polonio depuis 4 ans et en Amérique du Sud depuis 11 ans. Il est parti manger avec ses potes, lassé de nous attendre prendre 1000 photos pour ne rien oublier. Plongeon dans l'Ocean Atlantique à la température idéale, avant de repartir. Et oui Anne-Laure, 24h c'est court et il nous reste tellement à voir. On arrive au 2ème coup à choper un 4x4 puis magie! On trouve un bus direct et pas trop long pour nous ramener à Montévideo où nous ferons escale. On y retrouve notre auberge de jeunesse avec la Flèche qui se loupe grave pour laver notre linge. Pour une fois qu'on était décidées à faire une machine. Parce que le génie sans frotter à la descente du bus après minuit, ca va un temps mais nos jeans-culottes ont besoin d'un vrai coup de frais!! Tant pis on verra plus tard. Tant qu'on se fait d'autres amis que des mouches, c'est qu'on peut continuer...
17 décembre -- J17
Bonne fête à toutes les Gaëlle! Grasse mat jusqu'à 7h30! Le bus qu'on reprend aujourd'hui est tard... Enfin, leS bus. Pour se rendre à Cabo Polonio c'est assez galère. Tout le monde nous a prévenu! Mais on y tient, on patiente sagement à chaque correspondance, et on arrive finalement sur la place du village en 4x4 vers 15h00. Après avoir acheté les meilleurs empañadas de toute l'Amerique du Sud (ce sont les feuilletés à la viande ou au poulet qu'on trouve partout et qui nous servent de repas un jour sur deux, merci WW), on repart en 4x4 jusqu'à notre pousada. Elle coûte 18x moins chère que les autres et on comprend pourquoi. C'est méga isolé, mais direct sur la plage... classe. Par contre le chauffeur nous oublie une fois de plus et on doit faire demi-tour à pied! Oui dans les dunes avec les bagages, le soleil, les melons et la pizza qui doit rester horizontale. Galère. AL pique une gueulante en arrivant, du coup on est traitées comme des reines. De toute façon, Nancy est adorable avec tout le monde, ses enfants sont bouclés et souriants, son mari bizarre et chaleureux, ses ouvriers éclatent de rire toutes les 15 sec. On est bien! Vite remises, on part s'aventurer dans les dunes (sans les bagages). On est seules avec El Papa et Anne-Lise la psy parisienne. C'est trop beau. On termine l'aprèm dans le village entre les petites baraques en bois, les hippies, les échoppes des artisans, le phare et les lions de mer qui se reposent sur les galets. On est vraiment bien... On rentre manger avec nos nouveaux colocs qui se font des tresses en écoutant Amadou et Mariam. et on ressort au bar de Joselito. Les cloisons ne sont en fait que des arbres, la caïpiroska est excellente, le temps semble s'être arrêté.
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