Réveil à 8h ce matin. Et oui le programme est chargé. Après le petit déj sans les sages, direction la poste pour mon colis. Y'a pas moyen de prendre l'avion avec 5 sacs cette fois. Easy jet ne rigole pas. Puis polvos rosadas pour trouver un cadeau pour Lili (ca fait une semaine qu'on cherche); Chose faite, on peut destresser un peu. Gaëlle choisit de se faire épiler et pour moi ce sera manicure + pédicure. Dernier détour au supermercado Plaza Vea avant de courir à la maison. On est dans les temps. On gère trop trop bien. On prend un taxi pour l'aeropuerto, on enregistre les bagages (19.7 pour Gaëlle), on fait la rencontre de notre ami d'Haïti, qui nous raconte, je cite: que sa première amante était une blanche, trop fier!! On passe faire un tour chez Papa john's pour une pizza avant d'embarquer. Et nous voilà dans l'avion pour Bogota!!!
22 mars 2009 -- J112
Ecrit par la blonde
Dimanche matin. Après 18h de trajet en bus (sin aire acondicionado) nous arrivons enfin à Lima, saines et sauves. Car oui notre chauffeur n'a pas toujours conduit prudemment. Le temps de prendre un taxi (qui évite de peu le PV) on arrive chez Lili vers 13h. On se régale d'une bonne douche et on commence à préparer nos valises (avec un air de panique) avant le déjeuner en famille. Après un ben almuerzo, une sieste s'impose. On retrouve ensuite Alicia en début de soirée pour déguster une glace à Larcomar et acheter un cadeau pour Tiago, le futur sobrino. De retour à la casa de nuestra mama peruana, déchirants au revoirs à celle qui nous a si chaleureusement accueillies. On boucle les valises et les colis pour la poste, puis dodo.
21 mars 2009 -- J111
Texte écrit par la blonde
Ce matin, réveil à 10h30. Et oui il faut préparer les valises aujourd'hui. Il faut dire au revoir à notre playa si désirée. Salade de fruits au petit déj (sin manzana, sin papaya) pour pas changer les habitudes. Puis direction la plage des riches en moto-taxi. Roca Pulco. Finalement, l'océan et le sable ne sont pas plus beaux pour eux que pour nous, no regrets. Par contre les hotels de luxe me font rêver d'un prochain amant con dinero. On se balade les pieds dans l'eau, on prend quelques photos, on se baigne... Mais vite, la journée est courte today. Le bus de Lima nous atted à 17h50. Mais par où est la sortie? Pour regagner la route, on passe par un resto de la plage, l'air de rien, ni vu, ni connu et on choppe à nouveau un moto taxi pour le centro. 15h je m'achète rapidement une robe "made in MAncora", le coup de foudre et nous allons manger chez la bonne adresse chez Tumi. Après cela, retour à l'hotel pour une bonne douche, et, avec nos maletas, nous nous rendons à la station de bus. Gaëlle se rend qq minutes pour embrasser virtuellement son Tonio, via skype. Ce soir, pour notre ultimo viaje en bus, pas de cama mais le mas economico. Enfin on a quand même les sièges 1 et 2 avec la vue panoramique messieurs-dames. Y'a pas de clim, il y a une vague odeur de lama, amis bon, en fin de voyage, le budget est limite. Et puis avec nos supers sandwich de chez "Waffles", ce voyage s'annonce top!
20 mars 2009 -- J110
Encore une journée sans véritable activité? C'est quand même pas trop notre rythme de d'hab. AL veut du vert, moi de l'aventure. On réserve donc une aprèm dans l'agence de la fausse péruvienne blondeVu que l'excursion cheval et 4x4 ne peut pas se faire, on a droit à l'option quad. Economies oblige, on en réserve un pour deux. Ca ne dure que 3h, comme ca on a le temps de dire bonjour à nos commerçants préférés (lunettes de soleil, chapeaux, robe rouge, perles...) Que du bonheur. On est connues dans ce bled. Et puis playa quand même parce que l'eau est trop bonne même si le sable est trop chaud. Pas trop longtemps, le soleil tape. Douche et 5ème couche de crème solaire, on est prètes. On enfourche notre quad, direction la steppe africaine déjà repérée la veille. Cette fois on peut s'enfoncer plus profond dans la forêt. Bosses, virages, AL maitrise pas mal. Mais la route est barrée par un fleuve. Dommage, saison des pluies oblige, on aura pas accès au parc national avec piscines naturelles. On se rafraichit quand même dans ce petit fleuve, pas mal de courant et c'est reparti. Je suis au volant. On fait demi-tour et on fonce à la plage. Je double plusieurs fois la guide, elle se traine mamie. A fond dans les dunes, c'est le pied. On se pose près d'une lagune, on admire le calme et la beauté des lieux (como te parece Ana?) et on grimpe de l'autre coté de la route, près du phare. Mirador sur le village et le soleil qui se couche dans la mer. Que rico!! Mini détour pour nous faire découvrir les plages des riches, plus belles. Ah oui? On était du coté des pauvres sans le savoir... On approfondira demain. En attendant, on rentre le quad entre les camions et les moto-taxis, dommage qu'on ne puisse pas klaxonner nous aussi! Remises en forme par la vitesse, on est motivées pour sortir ce vendredi soir, el ultimo! Barbie-pute met son plus beau rouge à lèvre et moi mon jean qui pue. Direction la dernière boite à la mode. La blonde danse la salsa, moi je défie 4 gars à un jeu d'adresse: des montagnes de cubes qu'il faut pas faire tomber. Déjà 2h30, je m'amuse comme une petite folle mais bon j'ai gagné une fois de plus. Il est temps de rentrer. Un jungle speed demain soir??
19 mars 2009 -- J109
Lever tout aussi tranquille. Breakfast chez Angela assez moyen. Détour pour les billets de bus, chapeaux et autres stuff du quotidien. Puis moto-taxi vers Punta Sal. De part et d'autre de la route, une steppe quasi-africaine. Que lindo. Mais les vibrations de la moto n'aident pas à prendre des photos. Punta Sal c'est une belle plage, quasiment vide. No surfeur, no magasin non plus. Juste une gentille dame sur la plage qui prépare un ceviche. On se baigne longtemps, l'eau est chaude. Photos de stars, avec nos gueules fatiguées de fin de voyage, nos kilos et nos nouveaux chapeaux. On s'endort, on profite, on goute le ceviche pour que la dame se sente moins seule. Et on rentre à Mancora beach avec Alfonso qui nous attendait sur sa moto. Ducha glacée (maintenant que l'eau est chaude, on n'en veut plus), ceviche, salade de fruits, internet. C'est beau les vacances...
18 mars 2009 -- J108
A 4h30 exactement, on descend du bus à Mancora. Chouette des moto-taxis nous attendent. Ils sentent la gandja mais ils connaissent un hotel pas cher, sur la plage où on se rendort jusqu'à 10h. Lever cool. Breakfast sur la playa, salade de fruits trop immense. Découverte de la plage, du club de surf et de salsa, du petit marché, de la mini-ville, des milliards de vendeurs de lunettes de soleil, Internet quand il fait trop chaud. Plage après. Rien d'extraordinaire mais on en rêvait. Ceviche et chicharron les pieds dans le sable.
17 mars 2009 -- J 107
Arrivée vers 6h dans la grande ville de Trujillo. Et là pas de bol. Pas de correspondance directe pour les plages! Tant pis, on profitera de cette journée même si je n'ai "dormi" que deux heures. Pour bien commencer, lavage de dents dans la statin de bus, ca fait vraiment roots. Et puis taxi vers la paroisse Fatima. Et oui on a nos relations. Padre Jorge (de Puno, de Cusco) nous a préparé un grand petit déj avec tous les prètres de la communauté. trop drôle... Et après il prend la plus belle voiture, celle des grandes occasions et nous sert de guide. On commence par les ruines de las huacas de la luna. C'est un centre cérémoniel pré-colombien assez bien conservé aussi. Des murs entiers sont encore en état, peintures et sculptures? Et les motifs sont différents de chez les incas. Ca change! Padre Jorge et son rire incroyable nous emmènent ensuite à Huanchaco, petite station balnéaire pas loin. Panorama de la ville, balade sur la jetée, on admire les raies fraichement pêchées et les surfeurs en herbe sur la plage. Détour dans un grand centre commercial. Non quand même Jorge ne fait pas de shopping mais il avait un besoin urgent de glace à la vanille. On rentre ensuite à l'église pour aller chercher Padre Paco. lui aussi a congé aujourd'hui et veut nous accompagner pour une grande ceviche party. Très bonne adresse mais Jorge est gourmand. On ne l'entend plus, il mange. Et moi du coup je dois me battre si je veux manger quelque chose. Pourquoi je n'étais pas assise devant Padre Paco?? Suite du programme? Vu la chaleur accablante, et bah notre guide choisit la sieste. On s'installe donc dans une chambre de la paroisse. Génial, on peut en profiter pour prendre une douche. Quel luxe! Au réveil, notre curé est d'astreinte. Dommage, on l'abandonne à regret pour se rendre seules dans le centre. Bien colonial, bien coloré. On y rencontre un couple mythique: les voyageurs par excellence. Elle nous décrit toutes les galères par lesquelles ils sont passés, lui nous avoue être allergique aux moustiques, aux anti-moustiques, avoir perdu le papier de sortie du Paraguay, être resté coincé 5jrs au même endroit car bus pleins d'insectes, impossibles à prendre, etc... On ne peut pas s'empêcher de rigoler et de se féliciter une fois de plus pour notre gestion formidable de ces 4 mois. Un sandwich, un jus avant de retourner à la station de bus. Là on récupère nos sacs abandonnés près d'une poule qui gigote dans son sac en plastique. On sympatise avec deux françaises qui voyagent comme nous, mode speed mais pour un an jusqu'en océanie. On s'endort confortablement à l'étage des vrais camas. le luxe!!
16 mars 2009 -- J 106
Nouvelle excursion comprise dans notre package montagne du grand nord. Pour la lagune de LLanchaco (nom très approximatif). Pour aujourd'hui, je ferais une description brève: la pluie, le bus et le froid ne m'inspirent pas. Visite d'un village typique des montagnes, puis d'un cimetière. Yungay a été totalement détruite en 1970 par un tremblement de terre suivi d'une avalanche. 12000 morts pour le Pérou. Il ne reste que des croix et des photos d'une splendeur passée. Puis la lagune avec la légende des deux amants en fuite, transformés en 2 montagnes et deux lagunes. L'eau turquoise, la neige tout autour... c'est beau mais on refuse quand même le petit tour en bateau. On s'achète du pain, du fromage local et on mange en silence dans ce beau paysage tranquille où AL a failli oublier notre cagnotte. Puis Caraz, la grosse ville du coin, qu'on visite en 10 min chrono: 3 boulangeries pour la blonde, la place des armes pour moi. Détour obligatoire dans une fabrique de manjar (abusé!!) Puis on rentre vite. On reprend le bus ce soir. Direction le soleil c'est promis. Je suis crevée mais impossible de fermer l'oeil. Je ne sais pas pourquoi.
15 mars 2009 -- J 105
Réveil en musique à 6h. Déjà Huaraz! Oups retour à la montagne. Problème d'altitude pour les uns, super froid pour les autres. On se fait amener à l'hotel par grande gueule n°1, le roi des package. Tout ce que tu veux AL tant qu'on part à la plage le plus vite possible et que grande gueule ne prend pas le tit déj avec nous. Il repart finalement, on se rendort 1h30 avant que le minibus revienne nous chercher. Le temps est long dans ce bus. On est mal installées. On a le temps d'écouter 5 CD de flutes de pan et de faire connaissance avec Emmanuel, un compatriote qui revient de 15 mois de forêt. Jolie lagune avec nuages et maté de coca, histoire de faire une pause. Vers 15h seulement, le chauffeur s'arrête enfin. Almuerzo: trucha, papas, arroz. Dur. Puis enfin les ruines de Huantar, pré-incas. Un peu comme les Tiwanaku. Ils ont bati un temple plus ou moins en forme de pyramide. On peut visiter l'intérieur. C'est chouette car bien conservé et sculptures encore présentes. Mais bon 12h de bus pour ça... C'est pas comme si on en avait pas vu des ruines. Pluie, trous dans la route, monologue de monsieur grande gueule n°2 pour le retour... et flûte de pan!! Emmanuel qui connait déjà la ville de Huaraz, nous accompagne chez Patrick, le crépier français. Mais c'est fermé. Y'a vraiment qu'un frenchy pour prendre un jour de congé. Un dimanche!! Incroyable quand même! On se contente d'une pizza tardive (22h) avant un repos mérité.
14 mars 2009 -- J 104
Encore toutes ensommeillées, on descend l'escalier chez Lili. Elle se met à pousser des grands cris, elle ne pensait pas qu'on serait là. Cris de joie bien sûr. Elle nous prend dans ses bras et nous invite direct à un resto de pêcheurs dans le barrio dont j'ai oublié le nom. Déjà tellement de soleil, on s'est levées tard. Bonne musique, bon ceviche. on l'abandonne ensuite pour marcher, profiter de cette belle journée. On découvre vite le bord de mer, les liméniens en WE, les bateaux, les falaises, et au fond Miraflorès sous la brume bien sûr. On longe la côte quand c'est possible. A pleins d'endroits, les rues sont fermées par des grilles, des ghettos de riches, avec la belle vue. On arrive à l'heure du marché des différences sur la place principale de Barranco. Bien obligées de le traverser pour aller admirer la bibliothèque en bois! Puis pont des soupirs de jour cette fois. Plus de monde, moins romantique. Et vue sur la mer. Mais oui Cameron Diaz, un jour tu seras amoureuse d'un péruvien et tu reviendras par ici. En attendant, pour moi c'est rdv internet. Mais il fait déjà nuit quand on sort. Douche rapide et préparation pour une nouvelle nuit dans le bus. Cruz del Sur aujourd'hui. Mais à part des couvertures doublées en polaire même pour les semi-camas, pas trop de différence. Ah si, la ceinture de sécurité obligatoire et l'hotesse aui vérifie. Et le siège cassé de la blonde. Elle ira dormir plus loin. Enfin dormir, la route tourne beaucoup, le bus va vite et y'a pleins de trous. Moyen...
13 mars 2009 -- J 103
Alicia nous appelle pour nous donner rdv cet aprèm. Cool! Par contre, il faut acheter nos billets de bus avant. Et là, c'est toute une histoire. Finalement on se déplace dans chaque compagnie, et ca nous prend la matinée. Bon c'est vrai qu'on s'est pas levées très tôt. Quand même le temps pour quelques sushis délicieux et un mini-tour de Miraflores décidement le quartier le plus embrumé de la capitale. On finit le gateau d'anniversaire avec Marcelo et Bruno, les enfants d'Alicia, avec qui je fais enfin connaissance. Avec leurs grands yeux sombres, ils sont charmants. et c'est bien sympa de pouvoir parler espagnol avec eux. Ils sont ravis de nous montrer leur bel appart et le nouveau jeu de skate-board sur la PS. Et surtout de nous faire découvrir le parc magique de las aguas. On y va tous ensemble avec Blanca et Adolpho tambien. Le parc à la tombée de la nuit est très familial. il y a pleins de fontaines, de jets d'eau, de couleurs et de musique. Bruno connait bien. Il nous guide tout fier en gardant toujours un oeil sur son petit frère. Retour à la casa pour coucher les enfants. On ressort ensuite dans un resto trop "in" du coin. On y retrouve des amis d'Alicia. Fin de soirée dans une boite branchée avec une championne de boxe péruvienne. Class!
12 mars 2009 -- J 102
La blonde fête ses 27 ans à Lima. Encore du bon gateau au tit déj mais les deux sages qui squattent la maison ne nous accompagnent pas. Dommage il en reste tellement! Des kilos pour toute la semaine! Aujourd'hui carte blanche pour la rubia. Donc vers midi, on prend un bus vers le fameux Larcomar, un centre commercial les pieds dans l'eau. Prometteur. Si le food court répond à nos attentes, les magasins un peu moins. Ils sont vides, chers et pas si nombreux. Dommage. On dépensera nos sous au marché de l'indien un peu plus loin. Toujours dans ce quartier de Miraflores. On s'y fait une amie, la bijoutière qui veut qu'on revienne pour nous prendre en photo le lendemain. Ou nous revendre des bijoux en argent? Au cybercafé, AL change 5 fois d'ordi comme à son habitude. Et on rentre en taxi qu'on ose négocier puisqu'on est rassurées par le prix de l'essence exprimée en gallons et non en litres!
11 mars 2009 -- J 101
Ici c'est la belle vie, alors on décide de ne pas mettre de réveil. On ne décolle que vers 11h vers le centro. Ce matin, Tony nous a expliqué comment prendre le Rapido mais finalement 1 de ces contrôleurs qui comptent les bus nous fait rentrer dans un collectivo. On s'arrête avant qu'on nous fasse signe, quand on est inspirées. On tombe sur un petit marché comme à Paramaribo, baskets et sacs diesel. On y traine avant de faire le tour du Parc de Neptune. Mais il ne nous plait pas celui qui veut connaitre la marque de notre crème solaire. Tu mattes quoi? Notre appareil photo?? On se casse, de toutes façon le centre est grand, on a de la route. On marche, on fait le plein de maisons coloniales, d'églises. Pisarro, le fondateur espagnol de Lima, l'a choisi parce qu'il n'y fait jamais beau, et jamais mauvais. C'est méchant mais nous on s'y trouve bien. On flâne devant les magasins, les restos, les pauses photos. Jusqu'à la brillante idée de la blonde: un bus de touristes pour un city-tour + mirador. Je suis à contre-coeur. Mais ça valait le coup, elle regrette sa décision au bout de 5 min tellement la guide est désagréable et endormante. Elle me fera donc des excuses pendant l'heure suivante où on ne découvre pas grand chose de plus, on n'apprend rien, et on est sommées de fermer les fenêtres après le Rimac (le fleuve) pour ne pas se faire voler l'appareil photo. Faut arrêter de psychoter. Le mirador est surtout fait pour contempler la misère des gens. Heureusement le coucher de soleil sur le port nous fait passer l'idée qu'on est des voyeuses. Retour sur la plaza des armes. On speede pour voir les derniers bâtiments qu'on voulait voir la nuit. On se bat presque pour pouvoir prendre un bus quand tout le monde voudrait qu'on prenne un taxi. Et là encore si on utilise le téléphone, faut fermer la fenêtre. Surtout si on est blonde avec des perles aux oreilles. Chez Lili, on se prépare pour la surprise pendant qu'Anne-Laure dort. On trouve des fleurs roses et un gateau plein de chocolat. C'est son anniversaire demain à ma collègue de voyage. Et faut mettre le paquet pour que les larmes du presque retour ne coulent pas. Après cette pause musique et saveurs, on rejoint Alicia la soeur de Diana, dans son superbe appart design. Ensemble on découvre Barranco by night: le pont des soupirs, la vue sur la plage, les coins romantiques. Whaouh!! Puis concert d'Ernesto, le batteur du mariage de Greg et Nando le fils de Lili dans un bar branché. Ils jouent super bien, le pisco sour est double et j'ai droit à une spéciale dédicace au micro. Vraiment sympa cette soirée. On s'endort dans nos lits confortables sans problème.
10 mars -- J 100!
Lever prévu tranquille. Malheureusement entre les enfants qui hurlent, les travaux, la vendeuse de pejerrey à la criette et les camions qui déboulent en klaxonnant, on profite moyen. Tit déj sur le port avant de faire le check-out tiens. Puis bouclage des valises quand même. Sieste, mangue, internet, plage, soleil, ceviche.... un peu de tout ce qu'on aime quoi... pour faire passer le temps. A 16h déjà, le méga bus Ormeño vient nous chercher. Petit salon privé devant nos places préférées. Mais comme on est 10 dans le bus, on peut prendre nos aises quand même. 2 films nuls et on arrive déjà à Lima, c'est immense. On débarque avec tous nos sacs fatigués en pleine séance de méditation de Lili. Elle, c'est la prof de théâtre, la grand amie de Diana. Elle nous reçoit dans sa grande et belle maison de la capitale où elle habite avec ses deux fils. Les lits sont confortables, la douche excellente et les alfarorès sont déposés sur nos oreillers pour nous souhaiter la bienvenue. Ouf, on se pose quasiment "chez nous" après 3 mois et demi de bourlingage. Avec son énergie et son sourire du sud, Lili trouve même le moyen de nous présenter la costa verde by night et nous faire gouter à la chicha (boisson de maïs violet locale, à priori non alcoolisée) On s'endort sur nos guides. Plus que 15jrs de voyage et tant de choses à voir. Sur quoi faire l'impasse? Quel rythme maintenir? Sommes nous prêtes à réaffronter la métropole?
09 mars 2009 -- J 99
Journée nature au programme. Avant de me lancer là dedans, je rassemble mes ondes rock'n roll chez Johnny et Jennifer. Puis on embarque avec un groupe de frenchy et un groupe de japonais et pleins de gilets de sauvetage orange. Notre petit bateau passe d'abord devant le chandelier (lignes comme Nasca de 1km sur 400mts, visible uniquement depuis la mer) origine inconnue bien sûr. Puis arrivée aux ìles Ballestas, les galapagos du pauvre. Une ìle peuplée de centaines de milliers d'oiseaux et de tonnes de guano. C'est d'ailleurs une des richesses du coin. On passe une heure à admirer aussi les lobos de mer, nos potes du début du voyage argentin. Ca semble si loin ces souvenirs. On apprend que les femelles vivent jusqu'à 30 ans, qu'elles ont un bébé par an pendant la période de reproduction de 4 à 25 ans, sachant que la gestation dure 11 mois. Je vous laisse calculer le pourcentage de vie non enceinte que ca fait. Pas bezef! PS: elles allaitent en continu bien sûr! Retour sur la terre ferme, le temps de constater que le vendeur de billets de bus n'est tjs pas prêt à nous vendre des billets, mais que la vendeuse de mangue est tjs au taquet. On repart ensuite dans la réserve naturelle de Paracas. On y retrouve une fidèle du mono blanco d'Aréquipa. C'est elle d'ailleurs qui nous apprend que des vautours d'une espèce rare (ceux à têtes rouges) décrivent des cercles autour de nous pendant qu'on observe les falaises abruptes (zone de séisme) et les plages de sable rouge. Mouettes et pélicans se baignent ensuite avec nous sur notre petite plage du Pacifique. Resto quasi pieds dans l'eau, serveurs lentissimes qui méritent ce que l'on appelle désormais un lynchage à la française: la brune et la blonde qui ne passent plus rien. On nous traite comme des gringas? No soucy, on peut vous moisir l'existence. Suffit de demander. Au retour à l'hotel, on continue notre numéro et on leur fait réparer tour à tour les ampoules de la sdb, la chasse d'eau, l'arrivée d'eau, le robinet d'eau chaude, la fenêtre. On passe sous silence le sable dans les draps, le sol en terre, et l'odeur des couvertures semblable en moins pire que celle des baños. Parce qu'ils sont gentils quand même nos hôtes. 3ème puis 4`me tentative pour les billets de bus. Le dueño, on ne peut plus présent et éveillé (ça ne durera pas) nous offre les places 1 et 2 du bus 2 étages panoramique, nos préférées où la blonde peut tendre ses jambes pour dormir et la brune admirer la vue en écrivant son diary. D'ailleurs c'est l'heure de mettre un peu le blog à jour. Ouf on trouve un dernier resto abierto avant de rentrer chez Fiorella.
08 mars 2009 -- J 98
Cial notre bus ne s'arrête que pour nous à 06h. Toutes ensommeillées encore, on est reçues direct dans le bureau de Pépé Ortéga. S'il a pas des origines marseillaises lui... Il n'arrive pourtant pas à nous refiler tout son package. Nous faut nous prendre en douceur. Dépité, il siffle le premier taxi pour nous amener à l'aérodrome Maria Reiche, la reine des fameuses lignes de Nasca. Raul le pilote aime les acrobaties. Il se penche 2-3 fois de chaque côté jusqu'à ce que son aile pointe la baleine, le singe, le condor ou encore les mains que représentent ces incroyables lignes. Personne n'a encore compris d'où elles venaient ni pourquoi elles ont étés gravées. Moi perso je suis convaincue que c'était pour communiquer avec les extra-terrestres. ou plutôt les étoiles. Les incas adoraient les étoiles, les constellations... Tous leurs sites sont situés en fonction de ça. Raul finit par se poser. On rentre chez Pépé Ortega, le coeur retourné. Pas le moment de s'apitoyer sur notre sort: à 11h30 on reprend le bus vers Paracas. Pueblito de p^cheurs. Bien plus mignon que la ville à côté où dorment les touristes: Pisco détruite par un tremblement de terre. On commence par faire connaissance avec la vendeuse de mangue sur la plage. Prête tous les jours à 5h. On évite ensuite Charlie et Juan qui se battent jusque devant la porte de notre chambre d'hotel pour nous vendre une excursion. On va plutòt réserver le bateau du lendemain chez Amanda. Une fois ce devoir accompli, c'est déjà l'heure de profiter des vacances. Ici, y'a plein de soleil, enfin à ette heure là y'a un beau coucher de soleil. Donc ceviche (sashimis péruviens!) sur le petit port. En compagnie de Rodrigo, le vendeur de billets de bus qui veut pas nous en vendre un dimanche. Il nous présente son pingouin. Chouette cette fois, on a le droit de le caresser (le pingouin, pas rodrigo) Il est tout doux! Puis il nous emmène au bal du village. C'est ambiance Brésil. On retrouve tout le charme festif et envoutant de Barreirinhas. On danse un peu avant de rentrer dans notre hôtel miteux qui pue tellement.
06 mars 2009 -- J96 et 07 mars 2009 -- J97
Deux journées supplémentaires à Aréquipa. Et oui, on a fini par admettre qu'on voulait se poser u peu plus. Quitte à pas faire grand chose. Shopping, Mono Blanco, photos des belles églises et façades de la ciudad blanca, miradors, internet et même le couvent Santa Catalina: véritable village à l'intérieur de la ville, avec ses petites rues, petites maisons, murs bleus et rouges, jardins... un endroit à part où on se sent bien. Même sous la pluie fine caractéristique des après-midi aréquipiennes. Et pas moyen de rentrer à l'auberge chercher un Kway. Miss univers est en balade. Tu verras toi demain si tu gardes ton job! Bref deux journées presque ensoleillées où on prend le temps. Début des vacances? On prend le bus pour Nasca. Les enfants derrière nous sont surexcités, on fait un sourire à la caméra de sécurité qui circule, on est bien installées pour la nuit. tout va bien.
05 mars 2009 -- J95
Pti d´j avec supplément de pain. Décidement notre guide n'est pas suisse, mais il est de première classe. On retrouve encore des français fidèles du Mono Blanco en attendant le grand bus confortable qui nous ramène vers Arequipa. En plus, il s'arrête rien que pour nous 2, pour nos pauses photos qu'on reclame. Cool! 1er vrai arrêt aux piscines thermales de Carrera. 39º et un cactus sour, spécialité de la région! 1h de pur délice! Puis almuerzo buffet. On essaie de varier notre alimentation mais c'est peine perdue. Pendant le retour, on a droit au film sur le Che. Chouette mais tout le monde n'en profite pas. La température baisse de 12º, on est près de la neige. Le chauffeur zig-zag entre les trous de la route défoncée. On arrive en retard dans la ville blanche. Juste à temps pour que les irlandais puissent repartir vers Cusco, grâce à l'organisation suisse du Dennis tout stressé, qui nous offre encore des marionnettes condors pour qu'on l'oublie pas! "Mais non, viens donc manger avec nous ce soir." Il en profite pour nous faire découvrir un fast-food chinois (pates et riz au menu!) et nous rêvons d'autre chose. Demain petit déj au mono blanco qu'on se le dise!
4 mars 2009 -- J94
On est loin de tout, impossible de joindre la punch coco pour son anniversaire. Heureusement que l'internaute comble nos manques pour éviter la crise! Malgré un réveil à 6h, on prend notre temps ce matin. Visite du jardin botanique d'Alberto pendant que notre guide prépare sa surprise. Les yeux pleins d'etoiles, il fait de son mieux: en supplément non réclamé, on a droit à des crèpes et à la sage-femme du village pour partager le café. Les irlandais ne comprennent pas mais nous on papote avec elle, avec toute la famille en costume de fête, on a même droit à une bise de Kevin le timide qui se cache la plupart du temps avec ses cochons d'inde. Tu sais qu'ils vont finir à la casserole? Bref super ambiance ce matin. On fait nos adieux difficilement vers midi. Oui mais l'aprèm il pleut, faut partir! On fait encore un détour pour visiter le dispensaire du Canyon. Moins bien équipé qu'à Maripasoula. La descente vers le Rio nous parait tr`s courte et très facile. Est-ce le soleil, l'humeur ou notre énergie débordante? On rencontre tous les francais du mono blanco quand on se pose dans l'oasis. Cocotiers et piscine au rdv. Est-ce un rêve? Heureusement que le muletier nous arnaque et que le menu se compose de pates, patates et riz. On se serait crues ailleurs! La remontée vers Cabanaconde doit être rapide, avant que les nuages menaçants n'explosent. On choisit donc l'option mule. Je tombe sur la meilleure, ma jumelle! Celle qui traine en rêvassant, qui se tape des coups de speed toute seule, qui ne se laisse pas doubler mais qui suit à bonne distance, celle qui évite les coups, qui s'arrête totalement quand c'est pas permis et spécialement quand l'atroce muletier la fouette. Elle le regarde l'air de dire "je pige pas ton langage, moi c'est pas à ca que je fonctionne. J'avance quand la route est belle et que l'envie me prend". Je passe deux heures aggrippée à la selle à la réconforter. AL se fait reprendre sans cesse par l'affreux parce qu'elle fait semblant d'utiliser ses éperons! La blonde irlandaise pleure mais ne dit rien quand elle reçoit un coup de fouet à la place de ma mule . Je n'ose pas gueuler trop fort à sa place et j'offre même de l'eau au bourreau qu'on déteste. Soit j'ai un coeur tout au fond, soit je n'ai pas envie de le réanimer (pensée émue pour celle qui s'est évanouie dans nos bras sur le bateau chilien, équipe de choc). En effet, le muletier court depuis deux heures à côté des mules pendant qu'on tente de prendre des photos floues du paysage magnifique. Bref, il nous largue au milieu des champs et je dois faire appel à mon intuition et mon sens de l'orientation sans faille pour nous mener à l'hotel 5min apr`s la pluie. Dennis le guide est resté marcher avec les 2 rapides qui se préparent pour le chemin de l'inca. On s'en fout, ce soir c'est douche brulante au programme avec barre de chocolat sur l'oreiller en guise d'accueil. C'est encore l'amoureux transi qu'il faut remercier. Ou fait-il ca pour faire passer les pates, patates, riz du menu de ce soir? Longue nuit réparatrice.
3 mars 2009 -- J93
Lever à 2h30. Mais on vient de se coucher! Dennis, le guia, nous promet qu'on peut se rendormir dans le bus. Mais c'est sans compter la musique du chauffeur, le manque de place et l'état de la route. On ferme les yeux en tout jusqu'à 9h, arrivée à Chivay, début du Canyon. On continue en bus jusqu'au mirador des condors. Mais la route est tellement belle que je ne veux pas me rendormir. Je remets mes lentilles tant bien que mal entre le chinois qui rigole pas et l'anglaise qui embête notre guide (qui n'est pas le sien, heureusement nous avouera-t-il plus tard) Au mirador, on ne voit ni les condors, ni la vue. Les nuages sont bas. On me propose de la viande séchée comme tit déj à 10h. Ca va pas? Je ne vous ai pas attendus! A jeun tout ce temps? A Cabanaconde, on arrive en avance. Ils veulent maintenant nous servir le dèjeuner à 10h30. Et puis quoi encore? On n'a plus faim. On fait un tour du village pour patienter mais c'est vraiment pas grand. Sous la pression, on s'attable à 11h. Pates, patates et riz au menu. Comme tous les jours. Y'a pas une diététicienne au Pérou? Un des 3 suffirait! Le ventre bien rempli, on endosse nos sacs à dos et on commence la descente dans le canyon. La vue est splendide dès qu'on passe la couche de nuages. On prend pleins de photos, on rêve de l'oasis, notre point de chute du lendemain. Et on descend toujours. On ne croise plus l'équipe des orange décidement trop lente. On continue, on rigole avec le guide, pas trop avec les irlandais qui restent entre eux. AL n'a presque pas mal au dos grace au système de portage qu'elle découvre enfin! De là aussi, on les voit enfin les condors. Même moi je les repère, je suis spécialiste malgré mon stage loupé à Cordoba. L'animal sacré des incas, celui dont tout le monde parle depuis le début du voyage! J'en prend un en photo du coup. La blonde elle prend bien des fleurs ou des gouttes de rosées. On a bien évolué depuis le début de ces 3 mois de voyage! Trêve de plaisanterie, il faut désormais se concentrer sur la route. Le sac se fait plus lourd, les pierres roulent sous les pieds, les jambes en hypoglycémie se font moins stables, les yeux fatiguent aussi, les chutes sont plus nombreuses. Et c'est pas Dennis qui nous encourage. Il se moque de notre gentil guide Angelo: "Como te parece Anna?" Et la pluie vient s'en mêler. On est trempées en 15 min jusqu'au string. Et il reste encore à remonter jusqu'au village. Après 1h30 sous la pluie dans la nuit, on se pose dans la froide casa de familia. Les irlandais vident leurs mini-sacs et commencent à essorer tout leur matos en geignant. Fallait pas se moquer de nos sacs immenses. On en a chié pour les porter mais ils sont secs à l'intérieur et nous on a des vêtements de rechange secs et chauds, de quoi se laver, grignoter et même une corde pour faire sécher le reste. On est d'excellente humeur car propres, sèches et disposes alors on va partager un café au coin du feu avec la cuisinière. Eux restent au fond de leur lit à regarder leur unique pantalon goutter, frigorifiés. Fallait pas de moquer. Les bretons aussi prenez-en de la graine. On est supers organisées. Les reines des situations extrèmes. On aurait pu suturer si quelqu'un s'etait vautré. Ok ca prend un peu de place... On se retrouve autour d'une table pour manger nos pates, patates et riz. Demain menu végétarien?
2 mars 2009 -- J92
Le bus est à l'heure. Réveil à 5h30, dommage. Une fois de plus, on saute dans un taxi pour aller se rendormir à l'hotel. Mais quel hotel? Surement pas celui qu'on a réservé. La porte ne s'ouvre plus à cause de l'humidité. Et le gars mal réveillé pense qu'il suffit qu'on frappe à à notre porte et attendre que quelqu'un nous ouvre à chaque fois qu'on veut sortir de la chambre. Mais évidemment il ne peut pas nous faire un prix. On lui rigole au nez. S'il croit qu'à 6h du mat, on est pas capables de reprndre nos 60kg de bagages pour aller sonner ailleurs. On s'installe donc à l'auberge de jeunesse qui répondait pas au téléphone la veille. On est quasi-seules avec tonton Pedro et ses chats. Parfait. 2ème réveil à midi. Arequipa la ville blanche n'est plus si accueillante. L'aprèm c'est l'heure de la pluie comme tous les jours. Fallait prévenir. On va bruncher au mono blanco, l'adresse de tous les français en mal de roquefort et de crèpes au nutella. C'est tout vu, si on est pas malades dans 2h, on y retourne tous les jours. A la recherche d'une agence pour explorer le canyon de colca, on admire les rues agréables de la 2ème ville du Pérou. On nous avait promis du soleil et une atmosphère propice à la balade, on aura au moins l'atmosphère. A nous d'imaginer le soleil. Déjà il ne fait pas froid. Si on gravit ce canyon, promis on court à la plage après. On en rêve depuis si longtemps. On choisit donc le package des vaillants avec l'agence Perou-Suisse. Ils devraient être bien organisés. Et on choisit l'option où on marche plus qu'on ne fait de bus. Et la possibilité de finir en mule. Cool! Ca promet. Détour par l'oreal puisqu'on le vaut bien. Promenade dans la ville animée. C'est vrai que la nuit aussi c'est beau Arequipa. Le routard avait raison. Mais il est l'heure d'aller se coucher, une mousse au chocolat nestlé dans le ventre. C'est pas encore demain qu'on dormira.
1er mars 2009 -- J 91
On essaie une fois de plus de ne pas se battre ave les filles du pti déj mais c'est dur de résister. Plus désagréables, tu meurs! Pas de violence, c'est dimanche. Au programme: copies de sécurité, avenida del Sol, églises, peintures (rapidement), magasins, marchés, arcades, carnaval, Cusco est vraiment une belle ville avec une architecture mi-coloniale, mi-inca envoutante. C'est déjà l'heure de partir, un sandwich à l'avocat en poche pour un nouveau bus de nuit. La compagnie Cial ne rigole pas: fauteuils en sky, petites couvertures et ceintures de sécurité obligatoires. AL pleure devant le film, moi je dors tant que j'y arrive.
28 février 2009 -- J90
Un tour de cadran plus tard, on s'extirpe hors du lit. Ce n'est pas encore un bon jour pour la rubia. Etonnant car mes courbatures et moi, on pète la forme. Petit déj soit disant français où on retrouve le pseudo-canadien sympa qui rêvait d'amazonie en descendant le Wayna Picchu, la veille. On part ensuite prendre quelques photos des ruines d'Ollantaytambo, mais comme il pleut, on restera à l'extérieur pour économiser une balade chère et glaçante. On apprend ensuite (par l'hotelier frenchy que l'on va saluer de la part des bretons à vélo) qu'il existe un chemin par derriere pour ne pas payer. Tant pis on repart avec notre taxi privé négocié pour s'arrêter là ou personne ne va. Les ruines de Moray sont les plus belles de la vallée sacrée et nous sommes les seules sur le site. Tout le monde est à Pisaq? Notre chauffeur bien sympa fait ensuite le détour par des salines à la péruvienne. C'est marrant ici tout est divisé en petites parcelles, chacun la sienne, chacun sa récolte. Quelques miradors non prévus sur le trajet. On ne regrette pas notre option liberté-aventure avant le retour dans les embouteillages de Cusco. Et on a encore le temps de s'offrir un massage pour récupérer des matelas boliviens et des courbatures incas. Bonheur! Concert de reggae dans le quartier de San Blas gaché par 2 huluberlus venus de nulle part. Tant pis.
27 fevrier 2009 -- J89
Reveil a 05h... Non je proteste. On se rendort 30 min. Tant pis on prend le temps. On arrive au Machu Picchu pas par le 1er bus mais avant 8h et les hordes de touristes. La brume n'est pas encore levee elle! On partage un guide avec une famille de 5 enfants et on commence la decouverte. Lamas, murs de pierre, temples, champs de papas et quinoas, temples du soleil, du condor, fenetres symboliques, cadrans solaires, salle des echos. C'est beau et c'est robuste. Trop forts ces incas. Par contre au bout de 3h, la brume est tjs la et les milliards de touristes annonces non. Et tout ce monde qui nous repete qu'il y a des queues partout, qu'il faut reserver un mois a a l'avance. C'est que du pipeau le MP. Une immense mascarade pour qu'on consomme les packages des agences avides de dollars. On se sent moins roulees par le systeme meme si on economise en fin de compte a peine de quoi se payer une bouteille d'eau sur le site. Du coup, pleines de motivation, on entreprend la route vers la porte du soleil. Mais ca aussi ca doit etre bidon. On fait demi-tour apres 30 min decouragees par une sorciere vaudou qui nous assure qu'il n'y a rien avant des km. On escalade donc la montagne MP pour avoir une belle vue. Mais a part les arbres de la foret dans laquelle on s'enfonce, on ne voit rien. Et puis on est vraiment les seules a avoir eu cette idee. On rebrousse donc chemin. Et je continue seule vers le Wayna Picchu. Ca c'est une valeur sure, mon frere s'en est sorti. Je rentre donc, je suis la 400eme et donc la derniere a avoir le droit d'escalader ces marches immenses, abruptes et irregulieres. Pourvu que personne ne m'oublie. Je cours donc pour tenter de rattraper l'avant-dernier et ne pas finir congelee par la pluie incessante. Tout le monde redescend un grand sourire aux levres "un poco mas". J'ai vaincu. Je suis rouge mais j'arrive en haut dans le temps imparti 35-40min non stop. La haut, c'est geant. Je suis quasi seule au milieu de ces montagnes vertes et immenses qui composent la vallee sacree. Et la vue sur le MP est imprenable. Il est tellement loin qu'il parait tout petit. Lui le fameux Machu Picchu dont tout le monde parle. Et moi je me sens si grande, si invulnerable. Ni les incas, ni les conquistadors ne m'enleveront le sourire beat qui traine encore sur mes levres quand je rejoins la blonde agonisante sur une table de picnic. C'est pas son jour. Elle accepte quand meme de descendre a pied: encore une heure trente d'escalier tortueux pour economiser les 7 dollars du bus. De toute facons quand les prix sont pas affiches en soles, ca donne pas envie de regarder le produit. Apres cette grosse journee, on se pose dans un resto nul. Les quesadillas sont moisis et on arrive meme pas a descendre le prix. On ne paiera juste pas le service, vivement qu'on parte de cette ville attrappe-couillons. On regarde les feux de l'amour avec la gerante de l'hotel avant une derniere balade aussi loin que nos pieds douloureux nous le permettent et avant le train du retour ou on dort avec notre boite PERURAIL recyclee. "Siñor, on est arrives... SIÑOR !!!" Mais non AL, no panic, il dort lui aussi. Encore une longue rue pavee avec nos sacs a dos avant de s'ecrouler 12h dans un lit tout dur.
26 fevrier 2009 -- J88
Nos amis partent de leur cote par une agence, nous on se debrouillera seules. Lever tard juste avant la fin du pti dej, le temps de s'apercevoir que le personnel de l'hotel est vraiment tres desagreable en plus d'etre menteurs. Puis premiere etape pour acheter nos billets hors de prix pour le machu Picchu. Facile, pas de queue. Bizarre. On a donc le temps de flaner devant les maisons typiques et dans les rues pietonnes. On repere les lieux, on rend visite a notre ami Ronald qu'on avait pas vu depuis longtemps, la blonde devient accro. On rentre recuperer nos bagages a l'hotel et on repart pour une promenade de sante sous la pluie a travers la ville direction la station de train. On refuse les 304 taxis qui se proposent de nous avancer. On economise: aujourd'hui, on se debrouille seules. Alors les chiens, pas la peine de nous suivre. On ressort 5 min plus tard de la station avec nos billets en poche. En fait c'est vraiment facile. Et y'a pas tant de monde que ca. Bon on se rejouie pas trop vite et on repart a pied presque sans pluie vers la station de bus cette fois. Oui, pour economiser, on prend le train que la moitie du trajet. On doit donc se rendre a Ollantaytambo en bus. Sauf que la, y'a un peu de monde et le bus ne semble pas tres encourageant. On fait 20mts de plus et on trouve un taxi qui nous emmene pour le meme prix, mais 5 fois plus confortable, 10 fois plus rapide et moins risque pour les sacs a dos. OK on partage mais on est tres fieres de notre coup. On pense a tous ces galeriens (bretons?) qui se refilent un super tuyau: marcher 3h sur une voie ferree avec les chiens sauvages, les sacs, la pluie, et les tunnels dangereux. Tout pour plaire et economiser 3E. Resultat des courses, on arrive en avance a la station d'Ollantaytambo et se sent donc obligees d'essayer ce brownie fondant seul sur le quai. On prend le train vers Agua calientes avec 350 japonais et 1 drole de famille NYaise. Paul nous distribue des sandwich PERURAIL dans des supers boites recyclees et tout le monde s'amuse a les lancer aux chiens sauvages sur le trajet. Je suis aterree et le conducteur de train aussi. Il doit penser a ses 5 freres qui ne mangent pas tous les jours. D'ailleurs c'est maintenant des enfants qui courent a cote du train en reclamant qqchose. Mais tous les sandwich sont deja jetes. Un vent de honte souffle enfin dans notre wagon. Mais qui s'en souviendra au retour? Un panneau GALL Anna nous accueille a l'arrivee du train pour nous mener a notre hotel inca. Eau chaude et feux de l'amour au programme. Nous on prefere attendre Jorge et sa clique au cyber du coin. Encore un ceviche, encore un pisco sour et quelques pas de salsa. Infatiguable l'ami Jorge!
25 fevrier 2009 -- J87
Cette fois encore le reveil est tot mais on s'est pas trompees d'heure, dommage. Aujourd'hui longue journee bus. Heureusement on se rendort une bonne partie du trajet. On se rend a peine compte qu'on perd une heure a reparer une roue du bus et que tous nos amis du jumbo group sont la aussi. Marcelo a vraiment bien vendu ses packages. Arrivee tardive a Cusco. On negocie un hotel, facile puisqu'on est avec 3 peruviens. Mais c'est pas le luxe pour autant. Tout est cher dans cette ville de touristes. Meme les bonnets de lama. Tant pis, Jorge tient a remonter le moral de sa fidele, alors c'est grand resto sur la place des armes et toutes ses arcades illuminees. On a droit au caviche (parce qu'elle en reve depuis longtemps l'autre) meme si on est pas au bord de la mer. Sur une terrasse face a la cathedrale!! Whaouh!! Et apres on pourra pas echapper cette fois a la discotheque... et quelques pisco sour!
24 fevrier -- J 86
On se prepare pour visiter les iles mais quand on descend a 6h30, l'hotel est vide. Merde on s'est encore loupees sur le decalage horaire. On aurait pu dormir une heure de plus. Et on en avait bien besoin. Je me traine dans le minivan et me rendors dans le bateau. La journee va etre longue. 1ere etape dans les iles flottantes de los Uros sur le lac titikaka. Elles sont faites en roseau ces iles et dessus des cabanes, des cuisines, des bateaux, des deco...en roseaux.! Javier et sa femme Angelina nous offrent meme un mini-snack: des pointes de roseaux. Succulent! Je prend des photos du haut de la tour-poisson pendant qu'AL fait un petit tour en barque et que la tribu Uros nous chantent "Alouette, gentille alouette". Commercial tout ca mais avec un fond authentique. Les pompons fluos nous ont seduits. On repart vers l'ile Taquille. oN GRIMPE ENCORE LES GROSSES MARCHES INCAS SOUS LES ENCOURAGEMENTS DE NOTRE GUIDE M. jUMBO. oN MANGE... DE LA SOUPE DE QUINOA ET DE LA TRUITE (QUI L'EUT CRU?) chez Cesar et Jesus. On a meme droit a la danse traditionnelle des laboureurs, accompagnee du sifflement du chef de famille. On recommence la grimpette jusqu'a la place du village ou on achete des bracelets fluos. Meme pas essouflees, ca y est on s'habitue enfin a l'altitude! AL triche quand meme avec ses nouvelles pilules magiques mais bon. De toute facons, elle papote alors elle ne se rend pas compte du trajet. Son nouvel ami est un pretre peruvien de Trujillo: Jorge. Il est en vacances avec Sissi et Cesar (un autre) dit le muet. Jorge lui n'est pas muet et parle pendant tout le trajet de retour et convie ensuite tout le jumbo group a le rejoindre pour la soiree. On est les seules a repondre a son invitation. Avec ses deux amis bien sur. C'est quoi cet esprit de groupe?? Du coup, on a la soiree bien occupee: le mirador de l'indien pour une vue sur la ville et le lac, la cathedrale, la rue pietonne tres animee (attention bombes a eau), la pizzeria en face du resto du si gentil papy qui cherche des clients. Et la avec toute cette bande, c'est pisco sour obligatoire. Bon, s'il faut! Par contre j'echange la soiree discotheque contre un internet cafe. Je tiens plus debout et puis ca fait rire Jorge mes priorites.
23 fevrier 2009 -- J85
On fait nos adieux déchirants a Mamie qui se réveille. Dur dur, on s'attache nous, meme a Kayser et sa gamelle immonde. On trouve un taxi en 2sec, on maitrise la station de bus et le desayuno. On prend un super bus avec hotesse et snack. On est supers organisées. Pas comme tous ces routards qui galerent... le kiff. On passe la douane sans probleme pas comme nos voisins israëliens qui ont oublié leur visa. Ca y est, je suis au pays de Tiago, mon futur neveu que j'aime déja! Ici les taxis-vélos fleurissent et on a meme droit a un cours pour différencier les vrais billets des faux. Notre vigilance ne fléchira pas. A l'arrivée a Puno, la blonde réserve en 3 minutes un billet de bus et une excursion pour le lendemain. On est cernées de menteurs et on s'en amuse presque. Sauf quand on arrive au salon de beauté. La gérante est la reine des menteuses. On lui claquera la porte au nez au bout d'une heure trente a poil dans sa boutique. Je repartirais avec de la cire, des poils et des brulures. Génial. Tour rapide dans le centre-ville qui s'endort, qualifié de coupe-gorge par le petit futé. On s'attarde pas. On s'endort les nerfs á vif.
22 fevrier 2009 -- J84
Grasse mat jusqu'a 10h30. On y va doucement aujourd'hui. Bonne journée, en plus Mr Linge nous raméne nos fringues lavées, repassées et meme brodées! Et oui on a chacune un "A" de couleurs différentes pour différencier nos 2 tas. Faut dire qu'on leur a fait peur en faisant une liste détaillée de ce qu'on leur confiait. Mais si on se fait voler des chaussettes á chaque fois, on tiendra pas un mois de plus. On mange Thaï au déj. Oui la bouffe bolivienne, on en veut plus. Y'a que des bretons a vélo pour manger des tripes pas fraiches tous les jours. Nous on prefere reprendre nos kg. La blonde refait d'ailleurs un scandale au voisin de l'Alexander café pour une part d'Appfel Strudel mal coupée. On ne quitte plus nos ponchos pour traverser le centre-ville; les bombes á eau font rage ici aussi. On arrive presque seches a l'hopital de las Mujeres. Avec un grand sourire, on arrive directement dans le sas du bloc opératoire ou le gyneco de garde nous recoit entre deux césariennes. Une femme crie, puis un bébé. On est chez nous. Nostalgiques presque. Y'a besoin d'aide? On est dispo ce soir. Mais non l'infirmiere recense les 5kg de pharmacie qu'on lui refile. En voyant nos flacons de lidocaIne et de nubain, l'anesthésiste sort sa tete et nous invite dans son bureau. Charmant. On a droit a un exposé en chiffres sur l'évolution de leur mater niveau3. On pose 1000 questions et on apprend que la vie n'est vraiment plus la meme depuis Evo! SI! Seule la transfusion reste payante. On se débarasse donc de nos derniers bolivianos pour parer á la prochaine hémorragie de la délivrance. On est reveuses, on prend meme le bus public pour retourner en ville. Les boliviens sont nos amis ce soir (sauf ceux qui nous redécorent avec la mousse). On met 1h40 pour réserver un billet d'avion et on a meme pas de confirmation. Dernier détour au burger king. AL fait ses adieux a Edwin, le militaire et sa rose devant la casa de gobierno et on rentre fermer nos valises.
21 fevrier 2009 -- J83
Lever á 03h30. La, ca commence vraiment a etre dur. Entre les courbatures, Kayser qui fait la fete et le manque de café, je suis limite coté humeur. Ouf la blonde fait pire. Elle réagit au quart de tour et engueule déja Peggy qui nous fait monter a bord d'un bus plein. Non! on restera pas debout pendant les 4h de trajet pour Oruro! Finalement les touristes changent de bus et vont dans le 2 étages-TV-chiottes et clim. Nous on reste quasi-seules dans le bus congelé. Il fait nuit et toutes les fenetres sont cassées. Mais on a pas payé cher, on s'endort quand meme. On arrive presque reposées sous un soleil radieux. Wendy et Peggy nous conduisent a travers la foule vers nos places réservées dans les gradins. Elles sont deja couvertes de mousse á raser quand elles tentent de nous confier les dernieres recommandations. On entend rien, la fete a commencée. Les fanfares et les groupes ses succedent. Lilo se dechaine sur la piste des que la place est libre. Au moins 5 pistolets a eau et 3 bombonnes de mousse vont y passer. Je n'ai jamais été aussi contente de m'acheter un poncho jetable. On chante désormais les chansons du carnaval qu'on connait par coeur. On se déhanche depuis nos gradins inconfortables. Le carnaval d'Oruro est aussi patrimoine de l'humanité, c'est le plus beau, le pus grand et le plus connu d'Amérique latine apres celui de Rio. Ca aurait été dommage de louper ca. Mais a 15h, nos dos ne tiennent plus dans les gradins en bois. On tente de s'eclipser discretement. C'est peine perdue si on ne veut pas faire un saut de 3 mts entre les planches comme nous le conseillent nos voisins. On dérangera tout le monde. C'est tjs plus amusant. On se fraye un chemin a travers les poussettes, les bombes a eau et les marchands de barbe a papa ou de viande séchée. Notre air autoritaire ne suffit plus a intimider les gamins. Apres notre blanc de poulet, on va se cacher dans un cyberKfé. On met ensuite 1h30 pour faire les 300mts qui nous séparent du bus. Mais du coup, pas de bus. On passe les barrages de police en gueulant, on pousse tout le monde, on evite Lilo la guerriere totale et on retrouve Wendy. Elle s'en fiche aussi de nos airs menacants mais elle nous confie a Gerardo le chauffeur du prochain bus. Familles lamas et pas de toilettes. On s'endort mal lunées. On trouve un dernier taxi pour rentrer chez mamie a 01h du mat. Pas de chance, elle dort a poings fermés. "Kayser, va chercher maman!"
20 fevrier 2009 -- J82
Départ seulement a 08h aujourd'hui mais c'est carnaval. Alors la Paz est encore plus embouteillé que d'hab. Papy s'inquiete pour nous, Kayser joue avec les pompons du bonnet de la blonde. Finalement vers 10h on vient nous chercher. On commence par une énieme vallée de la Lune. Nulle et en plus il pleut. Meme le guide s'embete. On se rendort dans le van jusque dans les hauteurs de la capitale. Début de la cordillere royale. Lagunes et vue imprenable sur la city. Rodrigo qui conduit maintenant dans la neige, s'enneige. On finira la route a pied jusqu'au refuge a 5300mts. AL collapse et va s'abriter sur uh plancher plein de puces dans le grenier. Alfredo la soigne au maté de coca pendant que les toulousaines font un bonhomme de neige. Pour les plus vaillants, seulement 4 du groupe dont moi et mes courbatures, climbing to the top: 5395mts, sous la neige. Le vent souffle et on trébuche facilement sur la caillasse instable. Mais j'y arrive. J'en étais sure. Depuis la veille, je suis devenue invincible, un peu la Reine du monde! Mais en faisant des grands pas lentement, on va jusqu'au bout du monde. Mon pere me l'a tjs répété quand je marchais avec ma main ferme et carrée dans la sienne. Au retour, je réanime ma compagne de voyage á coup de sushis au thon en boite de conserve. Au moins, ca nous rendra pas malades. Et tant pis si des francaises se sont fait voler leur sac au meme endroit la veille. AL achete son sac noir pour remplacer celui qu'elle traine depuis Barreiriñas. On se fait jeter du cyber-café. Mais tant mieux, faut vraiment qu'on dorme un peu.
19 fevrier 2009 -- J81
Départ a 07h. On emmene juste le strict minimum, c'est a dire quand meme plus pour nous que pour les autres. Et le van est petit. Le mexicain aimerait tellement plus de place. Quand on s'arrete en haut des belles montagnes vertes a 4600mts d'altitude et qu'on essaie les velos, je sens deja que la journee va etre terrible. La selle est trop haute et je dois rouler au milieu des voitures qui roulent comme des debiles, et a jeun! Oui malgré le comité de lutte que je fonde avec Teddy, on aura pas de pti dej avant 10h30, inimaginable! Tout le monde est super motivé quand on démarre sur la piste caillouteuse au bord du précipice. Sauf moi. Je rale déja mais je ne panique pas encore. Je freine, je ne fais que ca. Accrochée a mon guidon, crispée comme pas possible, je descend, je descend. Et ca ne s'arrete jamais. L'équipe des Orange s'amuse a me doubler 15 fois chacun, le chauffeur du van derriere essaie de me semer, les guides tentent de me faire abandonner et rentrer en bus mais je reste imperturbable et je freine encore. Quand la rubia et son pouce anesthésié se retourne et qu'elle voit tout le monde engloutir son snack jamon-queso, sauf moi, elle crie. Effectivement tout le monde m'a lachement abandonné au milieu des torrents de boue, des ravins menacants, des cascades qui s'ecoulent sur mon casque, des carcasses de voitures et des croix qui bordent la route. Je suis au bord de la panique mais je me ressaisis en gueulant sur les organisateurs désespérés. Et je finis mes 63km (certes apres tout le monde) mais la tete haute: je n'ai ni crevé, ni ne me suis vautrée sur une couche de cailloux. 1L de biere suffit á peine a me décrocher un sourire. Mais la douche chaude puis la piscine ensoleillée de Coroico auront raison de mon horrible caractere. Et je suis la plus joyeuse quand on repart vers la Paz le soir. 4h dans le mini-minivan. Mes petites jambes ont parfois des avantages. Salade 100pct naturelle et taxi avant de m'effondrer.
18 fevrier 2009 -- J80
Angelo nous raconte encore Evo, les yeux pleins d'émotion, de fierté et d'espoir, entre deux tasses de café a la boliviana. Puis les muscles encore endoloris de notre trekking de la veille, on attaque El Calvario en haut de la colline. La vue est pas mal mais la montée est rude. En haut, la vierge de Copacabana nous accueille avec la Pachamama. Elles sont supers copines en fait. Les indiens natifs les vénerent autant toutes les deux. Drole de mix. Apres c'est city-tour: oui un vrai, celui qu'on a jamais pris en option et qui fait tant rever ma copine... Le marché et ses 1000 patates déshydratées, ses graines et boissons étranges, l'église franciscaine dans un style baroque que St Francois n'aurait surement pas approuvé, et les stands de jouets. Pourquoi tant de jouets?? Bizarre... Carnaval?? Non en fait Angelo nous explique que ces maisons de poupée, voitures en plastiques et faux billets de monopoly sont des miniatures de ce que les gens souhaiteraient en vrai. Ils font donc offrande de ces representations a la Pachamama ou a la vierge de Copacabana qui s'arrangent ensuite entre elles pour jouer au Pere Noel. Bien vu le systeme! Temps libre pour quelques photos volées puis truite au menu. Yummy! Retour sur la Paz. Kayser aboie d'émotion de nous revoir. On repart grignoter dans un resto vide. Normal y'a qu'une seule table. Quelques magasins de touristes, tous les memes, pour la digestion. Dodo en prévision d'un lendemain cauchemardesque.
17 fevrier 2009 -- J79
Le lac change de couleur. Son nom signifie "Puma gris" en Aymara mais en fait il passe de noir á blanc, turquoise au milieu, selon le temps, l'heure et la volonte du Roi Soleil. C'est bon aujourd'hui celui-ci nous accompagnera durant tout notre pelerinage. 5h de marche á 4200mts sur les petits chemins de pierre menant au temple Chimkana oú les incas faisaient leur sacrifice de lama. Nous on boit de l'eau sacree car si moi je me suis remise la veille au soir grace au the de coce et de Koa, c'est aujourd'hui AL qui n'est pas bien. On fait la paire !! Nick me raconte la Chine, Angelo essaie de se taire. On déjeune (truite quand tu nous tiens) sur le petit port de Cha'llapampa envahi par des hippies de tout horizons. Puis on reprend El barco, le plus lent qu'on puisse qu'on puisse trouver. Escale d'une heure, sieste au soleil pendant qu'Angelo s'occupe des bagages et que les boliviennes vident la plage. Redépart vers les iles flottantes. Sans commentaires, on refera les vraies du coté de Puno, la je pourrais en parler. On arrive en soirée á Copacabana. La on prend le temps d'errer dans l'artere principale, station hippie pas chic, avant d'engloutir la trucha del Lago Titikaka, so famous by now.
16 février 2009 -- J78
Ce matin, c'est mon tour. De nouveau ce mal des montagnes, ou plutôt ce mal de la Bolivie je pense. Tant pis les sacs sont prêts. On embrasse Kayser et Mamie qui garderont les valises et on embarque avec Angelo dans un car touristico. Le chemin après la ville de l'Alto (banlieue en hauteur de la ville) est aujourd'hui couvert de neige. Ce qui nempêche pas que la vue sur la cordillère royale (Huaina Potosi et Illimani) soit totalement dégagée. Belles photos pour Nick et AL pendant que je lutte pour rester vivante au fond du bus. Angelo sera notre guide pendant 3jrs et seulement pour nous 3. Pas mal! En plus il est passionné de son pays et bien sûr de son Président. Il parle pendant des heures. Super interessant. Arrêt au bout de 3h pour prendre le ferry. Ca y est, on est déjà au lac sacré Titikaka. Le bus passe sur une barque et nous sur une autre. On repart vers Copacabana, on marche un peu le temps que les chicos réparent le bus. De la ville, on ne verra pas grand chose. Déjeuner à l'hotel et départ direct en bateau pour l'Ile du Soleil. On apprend que le vrai Copacabana, c'est ici. Ca veut dire Mirador du lac en Aymara. C'est ici qu'un vice-gouverneur portugais est venu offrir des offrandes à la Pachamama pour guérir sa famille. Et quand ca a marché, il a nommé sa province près de Rio de Janeiro, Copacabana. On connait la suite, surfing and shopping. Que de bons souvenris. Notre hostelling international sur l'Ile du soleil est très haut. On monte lentement avec nos sacs et l'altitude nous essoufle. La siñora Marcela nous accueille avec son fils dans une chambre super luxe avec des lits confortables et douches froides mais privées. L'accueil est plus chaleureux que l'eau comme dirait le petit futé. On repart en balade à travers les terrasses de plantations ancestrales (où on cultive la quinoa et la patate). Explications de la croix andine et de l'histoire des indiens Tiwanaku au milieu du temple du soleil. Sunset sur le lac et la cordillère. Truite au menu comme ce midi et comme demain, et après demain. C'est bon mais 5 fois de suite...
15 février 2009 -- J77
On se lève difficilement pour partir à la conquète d'u marché. Normal c'est dimanche, et c'est aussi la meilleure manière de découvrir une ville. On traverse les rues glauques du quartier Illimani et on tombe sur un marché, cool. Mais il ne fait pas partie de la liste des marchés répertoriés par le routard. Renseignements pris, c'est un marché de carnaval. Ah bon... C'est pour ca qu'on trouve que des jouets et des barbes à papa... Et un chapeau de cowboy encombrant! Mais puisqu'il pleut, on aurait pu s'en servir. Non on préfère rentrer , et en taxi tiens. La ville est en pente et on n'a fait que descendre depuis ce matin. Et la blonde n'est tjs pas rétablie. Chacun son tour de retourner au lit un dimanche. Moi je potasse à fond le guide du Pérou. Non en fait je m'endors dessus illico. 14h on ouvre un oeil, il pleut encore. 15h on tente encore un lever du fin fond de nos 2 couvertures et 2 sacs de couchage, il grèle. 16h l'orage éclate. 16h30, un petit rayon de soleil tente de percer. On l'encourage en se levant aussi. On reprend un taxi (ouais journée luxe, quoiqu'à 70cts le taxi, on devrait se l'accorder plus souvent ce luxe) pour aller admirer la vue panoramique de La Paz. 360 deg quand même. Des milliers de maisons à perte de vue sur les collines avoisinantes. Mais la pluie nous rattrape alors on finira l'après-midi dans un cyber-café. Dernière balade dans les rues du centro avant d'aller dire bonsoir à la garde rapprochée d'Evo. Un de ces gamins en uniforme offre une rose à AL. Ca y est, elle est guérie.
14 février 2009 -- J76
Dès le réveil je pense à ma ptite Ben qui se marie aujourd'hui. Trop chouette! Mais bon ça aurait été en novembre... Ce matin, pti déj buffet à l'hotel 3 étoiles d'en face: nos nouveaux meilleurs amis. Puis minibus vers Tiwanaku et ses ruines de la civilisation pré-inca du même nom. Mais entre la mauvaise conduite de Juan et l'altitude (et le petit déj à volonté?) ma blonde ne tient pas le choc. Elle dort pour oublier. La visite des ruines dure 3h, Miguel connait pleins de choses sur ces civilisations disparues. Le temple construit selon les constellations, les chiffres mythiques, la porte du Soleil, la Pyramide sacrée et point d'orgue de la visite: la même statue que dans Tintin et le temple du soleil, malheureusement jalousement surveillée par Rabbit 2 qui nous interdit de prendre des photos. Et dire qu'il y a encore quelques années, elle était plantée devant le stade de foot où elle a été dégradée par des supporters mécontents et quelques tirs de baïonette. On dort dans le bus au lieu de festoyer avec les autres touristes. On s'accroche pour suivre les explications toujours nombreuses de notre guide au musée de la Céramique et les nombreux "par exemple" ajoutés à tort et à travers. Retour sous le ciel nuageux qui couvre la cordillère Royale autour de nous. Les plaines immenses de l'altiplano oú nous nous trouvons changent de couleur. On se fait déposer à l'autre bout de la ville. La traversée est tjs aussi encombrée mais faut bien que je rentre soigner ma blonde. Carnaval, pétards et bombes à eau. Dernière sortie courageuse pour aller grignoter, admirer 2-3 sacs et attendre en vain Evo qui sortirait bientôt de son palais....
13 février 2009 -- J75
Arrivée à la Paz dans la petite hospedaje de Mamie et Kayser son chien aux yeux bleus... On se rendort tout de suite car la nuit a été éprouvante. Après une bonne douche (à l'eau chaude) et un bon repas à l'hotel 3 étoiles d'en face, on s'attaque à la deuxième capitale, le royaume d'Evo Morales. Les rues sont tjs encombrées, les pots d'échappement et les klaxons tjs durs à vivre même pour une parisienne. Mais on trouve de tout ici. Et tout le monde est dehors. C'est incroyable le nombre de gens ici. On circule à peine sur les trottoirs et pas question de poser un pied sur la rue sous peine d'écrasement instantané. On peut acheter des bas de contention, des bouilloires électriques et en même temps se faire cirer les chaussures. On trouvera sûrement not' bonheur nous aussi. Et oui. Angelica va passer 2h à nous vendre ses excursions pour la semaine à venir. Al avait carte blanche pour la Bolivie à condition qu'on y passe pas deux mois. Mission remplie. On sillonera l'ouest du pays avec seulement nos petits sacs à dos et retour quasi tous les jours chez Mamie qui garde un oeil sur nos valises et nos passeports! Et l'Est, bah on fait une croix dessus. Trop cher, trop de forêts, trop difficile d'accès surtout en saison des pluies. L'esprit tranquille on sillonne les rues commerçantes du centre-ville, en évitant de rentrer trop tard, bien qu'on soit vendredi...
12 février 2009 -- J74
Reprise en main du blog par la brune de service. A Sucre? 3jrs de plus? C'est plus grand que le village de Cacao mais faut pas exagérer là! Déjà on doit faire ce qu'on a pas fait la veille. acheter les billets de bus au gars avec sa montre géante, aller à la Poste (super chère mais pourquoi?) prendre les photos de la tour Eiffel... Déjeuner dans un endroit pas bon avec service nul, on découvre que nos potes frenchy sont aussi raleurs que nous, ouf ! Dernière sieste car on a droit de garder la chambre plus tard aujourd'hui et expédition vers la station. D'abord trouver un taxi qui ne nous arnaque pas, ne nous écrase pas et qui accepte nos valises. Facile! puis visite de la station où ils vendent des couvertures de lama, descendent les bagages à la corde et font de la pub pour des hotels plus sûrs (oui on le sait que c'est peligrosso ici, arrêtez de nous en parler). On a eu beau choisir un super bus (plus confortables que nos derniers lits d'hôtel), y'en a tjs un plus beau dans lequel rentrent tous les étrangers. Nous on voyagera encore dans le froid et dans les odeurs incommodantes surtout sur des petites routes de montagne remplies de chauffeurs dangereux. Qui a dit qu'on zappait notre côté aventurier? On a même pas droit à la fin du film, les Tv nous lachent une à une. Et la pause pipi... ah y'en a tjs à raconter sur ces précieux instants.... mais ca c'est le ròle de la blonde!
11 février 2009 -- J73
Réveil prévu à 7h30 pour aller à la poste et la station de bus. Et puis finalement non, on fera ca plus tard. Une journée de plus à Sucre ne nous fera pas de mal. Le repos c'est sacré! Du coup, réveil en douceur ce matin. On rêve de marquise au chocolat ou de chocapic. Pour faire plaisir à sa brune, la blonde en chemise de nuit et chaussettes lama n'hésite pas à sortir au coin de la rue pour acheter les céréales chocolatées tant désirées, ainsi que du bon pain et des oeufs frais (pour le breakfast à l'américaine). Rien de tel pour attaquer la journée! Ah zut, il manque les pringles. Allez on ressort et cette fois-ci on raméne aussi le lait caillé à la ptite commerçante de 70 printemps. On reste au lit jusqu'à 14h30 et on bouquine le guide, on se raconte nos souvenirs et on parle de choses plus sérieuses: c'est décidé, o va redéfinir notre circuit en Bolivie: +simple, +court, + touristique, + économique. C'est bon, c'est vendu!
15h30, ouf la poste est ouverte pour nos colis. Petit tour dans le parc de la ville, mais dommage nous n'avons pas l'appareil photo pour immortaliser la tour Eiffel bolivienne (3mts de haut qd même!) On se pose ensuite dans notre resto-bon préféré pour potasser sérieusement notre parcours d'avenir. O est toutes les deux d'accord, c'est cool, on peut manger! L'heure file à nouveau et il est trop tard pour acheter nos billets de bus pour demain. Et si on restait 3jrs de plus à Sucre?
10 février 2009 -- J72
Mardi. On se réveille un peu de mauvais pied. Quelques troubles digestifs font à nouveau leur apparition... Enfin, rien de bien grave, on part motivées vers le café Berlin. Manque de bol, pas d'appfel Strudel aujourd'hui. Pseudo pti déj dans le ventre, o peut affronter la colline qui ous mène au mirador de la ville = jolie vue! On jette en même temps un oeil à quelques souvenirs locaux (tissus, sacs...). Trop tôt pour se rendre au musée des arts indigènes, on flàne encore un peu et on fait notre pause d´j. On se renseigne également pour aller à Samaïpata, mais ça à l'air si perdu qu'aucune agence ne peut nous vendre des billets de bus. 1 ou 2 appels en métropole et ca y est c'est l'heure idéale pour faire un saut au musée (et se donner bonne conscience). En 1h la visite est terminée = tissus, instruments de musique, crânes retrouvés....mmmm c'était très intéressant. Allez on va faire quelques achats, ca sera plus concret. Du coup, l'heure est déjà tardive, on ne s'est toujours pas rendues à la estacion pour nos billets de Omnibus, demain est un autre jour... La soirée se termine par un diner italien (ou presque: pizzas), un passage au cybercafé où noitre pote Angelo est tjs aussi aimable. "Les carottes, tu connais?" Il est déjà minuit et il faut encore lire notre guide., faire nos colis pour la Poste, refaire la valise (avec notre linge propre que Gisela a failli oublier à la laverie). Pour se faire pardonner, une paire de chaussettes qui ne nous appartient pas... C'est bon tous les strings sont là? Berf on n'est pas couchées!
09 février 2009 -- J71
Lundi, c'est le réveil! Ce matin, il faut préparer ses valises et se rendre à l'agence à 9h pour visiter les mines! Y aura-t-il beaucoup de mineurs ce matin? Après tout, c'était WE de fête et de beuverie.... Le site du cerro Rico que nous allons visiter est très proche. On s'y rend avec notre super groupe hispanophone (que des gars c'est plus sympa). Attention! Pas d'espagnol dans le lot, juste des basques. On se vêtit à l'Indiana Jones, avec notre lampe frontales et les bottes trop grandes. Petite parada pour acheter des feuilles de coca, de l'alcool à 96deg (dégustation obligatoire), des cigarettes à la canelle, et de la dynamite... que nous allons offrir aux mineurs évidemment. Notre guide José est plutôt sympa. Il me baptise ANITA ou la muñeca Barbie. Pourtant une blonde avec un casque n'est plus une blonde, non?? Débute ensuite la visite: obscurité, passages étroits, humidité, poussière. Quelqu'un est claustro ici? On a loccasion de poser quelques questions aux mineurs que l'on rencontre, mais ils ne sont pas très bavards (manque d'acides aminés?) On poursuit la visite qui va durer 3h: + long qu'un épisode de fort Boyard! Car en effet, il va falloir monter puis descendre 15mts d'échelle pourrie pour accéder aux différents étages de la mine. Dans celle-ci, on y trouve surtout de l'argent, du plomb et du zinc. Barbie ne se sent pas trè bien après les 20mts de couloir à souris. Elle faint même le malaise quand José annonce calmement le taux de mortalité annuel dans les mines: environ 45 décès par an à Potosi. En plus, vient se rajouter une chute de pierres "on peut bientòt sortir SVP?" Dernier détour par El Tio, l'amant de notre chère Pachamama, à qui on peut tout confier (en échange d'une petite offrande). Plutôt bien bati ce pti diable...
Enfin ca y est, retour à la lumière du jour. Malheureusement il pleut. On assiste tout de même à un pti coup de dynamite avant de repartir. Avec tant d'exercice physique, il faut bien vite se restaurer = entrée +soupe+ plat+dessert à 30 bolivianos, soit 3E. Ca va nous tenir au ventre jusqu'à la fin de la journée. Rapide tour au cyber café (car on est des accros, Internet, c'est tabou, on en viendra tous à bout!), avant que Gilberto passe nous prendre à l'hotel avec 15 min d'avance. Et oui, aujourd'hui pas de bus mais un super taxi pour se rendre à Sucre, la capitale Bolivienne. Pour le même prix, on préférait éviter la famille lama. Cependant, on ne nous avait pas précisé qu'avant de décoller, il fallait remplir la voiture. On trouve finalement une mamie lama, Augustina, qui va faire la route avec notre chauffeur. Durant les 3h de trajet, Gilberto est parti environ 2h30 à la pêche aux mickey et à son analyse. Bon appétit! Mais bon notre Schumacher nous amène à destination (ou presque) saines et sauves. En effet, nous ne connaissons pas l'adresse exacte de l'hotel conseillé par nos amis Mathilde et Cariño et il y quelques manifestants bloquant la plaza principale. Du coup, Gliberto le pressé nous largue avec nos bagages. Par chance, dans la boutique de chocolats, mamie Maria Thérèsa connait bien notre hotel. Elle se propose de nous montrer le chemin (en échange faut lui porter ses cartons)= ca nous suffisait pas nos bagages? En route elle salue la femme du cousin de sa voisine pendant qu'on se questionne toujours sur l'existence réelle de ce fameux hotel. Fnalement on y arrive enfin. Y'a de la place ouf! Par contre pas aussi classe que ce qu'on nous avait annoncé. Il y a de l'eau 24/24, malheureusement pas de chauffe-eau. Tant pis, pn fera sans. Pour 60bol la nuit, on peut pas tout avoir. On s'installe, on fait un tour rapide de la ville (c'est dangereux les grandes villes, non?) et c'est déjà l'heure du dodo... J'oubliais, petit passage sur Internet dans la rue perpendiculaire.
08 février 2009 -- J70
Attention, les prochains jours ont été rédigés par ma compagne de voyage pour cause de maladie.
Dimanche: c'est jour de repos, donc grasse mat. Par contre pas la grande forme ce matin, la soupe de la veille a du mal à passer... 12h de sommeil ne nous suffisent pas, on prend le ptit déj, o fait un tour dans les rues oú les gens festoient encore, oú les sales gosses bombardent les mamies avec les bombes à eau, une visite express au museo de la monega et on se recouche illico. Aprè tout c'est dimanche, on le redira jamais assez. On repart en début d'AM, peu motivées par la pluie, pour réserver notre visite aux mines le lendemain. Ouf on trouve encore une agence ouverte! Ce soir, il va falloir prendre de l'atarax pour ne pas cauchemarder sur le scénario de Germinal.... Un repas diet pour la blonde ou presque (soupe+crèpes) puis direction le cybercafé oú la brune se sent tout de suite mieux. Et opui c'est miraculeux de pouvoir skyper avec papa, maman, et..... Finalement la nuit tombe... Vite vite il faut se douche avant 21h. Après cela, plus d'eau! Chose faite, on retourne dans les bras de morphée, ca faisait longtemps.
07 fevrier 2009 -- J 69
Journee bus. Direction Potosi. En surveillant les soutes à bagages avant le départ de notre bus bolivien (pour prévenir un éventuel changement de destination de nos valises adorées), on retrouve le couple de francais de Buenos Aires qui nous avait accueilli le premier jour. C'est marrant tous ces gens qu'on croise et qu'on recroise. Sur la route, la Bolivie à chaque virage: villages fantòmes avec barrières construites de bric et de broc, pub pour le bien-aimé président Evo Morales et sa nouvelle constitution, cactus, lamas avec boucles d'oreille en pompoms, travailleuses dans les champs de quinoa avec sac à dos en tissu fluo, ouvriers pour refaire la route (ou plutôt faire la route, vu l'etat), murs en pierres, biquette... Mais dans le bus aussi on reconnait la marque bolivienne: clim absente, fenêtres et sièges cassés, terre et odeur de terre, cendres qui tombent d'on se sait oú, bébés qui pleurent des heures, papy qui crachent et pas de pause pipi. A part un arrêt mythique au bout de 6h de trajet oú Al coure dans les champs de cochons car no pipiroom et moi qui me la joue luxe avec mon nescafé et mon Nestlé secrètement rangé dans mon sac. Carnaval à Potosi, on reçoit quelques bombes à eau malgré l'air sévère et intimidant qu'on arbore. On profite de la rue pietonne, on admire le "boulevard", les maisons coloniales, on respire les pots d'echappement, on manque de se faire écraser 1000 fois, on en peut déjà plus des klaxons en permanence. Une soupe locale, un cybercafé et on s'endort dans notre pseudo-chateau glacé avec 2 sacs de couchage, 3 couvertures, 1 bonnet et des chaussettes en lama. La blonde, si tu sors comme ca, l'homme de ta vie ne va pas te reconnaitre.
06 février 2009 -- J68
Réveil prévu à 05h mais Sara nous oublie. Tio Mario gronde silencieusement sous son bonnet. Déjà qu'il fatigue. Bref on se dápèche de boucler nos affaires dans l'obscurité (pas d'électricité à cette heure là). Et on roule à fond dans le salar d'Uyuni encore bleu nuit à cette heure matinale. Enfin à fond... Mario dort... Oui le chauffeur, il dormait complètement. Genre yeux fermés, tête qui décline et volant qui dévie. Et pendant une bonne demi-heure. Lionel et Mathilde sont d'avis de le laisser tranquille, car il est vraiment fatigué par nos 3 jours de route. La blonde et moi on essaie de tousser poliment ou de rire un peu plus fort pour qu'il redonne un petit coup de volant de temps en temps. Faut dire qu'avec ses 12000km carrés, le salar ne présente aucun danger immédiat. On s'arrête pour le lever du soleil: le sel bleu devient rose-orange puis blanc éclatant. Le ciel étoilé s'eclaircit et on commence déjà à chauffer. Sara prépare la table pour le petit-déjeuner pendant qu'on grimpe difficilement (l'altitude, ca essouffle beaucoup) sur le rocher recouvert de cactus, isolé au milieu de cette étendue blanche. Après les pancakes au dulce, dernières photos salées. On reprend la route vers l'exploitation de sel mais sans avoir droit aux explications, ni même aux photos des travailleurs (apparemment très jeunes sous leur cagoule, 10 ans?). Arrêt au cimetière des trains rouillés avant le déjeuner préparé par la femme de Mario, sympa l'attention. Salade de quinoa, plein de vitamines. Puis on se sépare, chacun va faire la sieste dans son hotel respectif (avec plus ou moins d'étoiles). Nous on s'offre celui qui a l'eau chaude jusqu'a 18h30, c'est déjà bien comparé à ce qu'on aura plus tard. On est tentées de prendre 1000 photos volées au milieu du petit village d'Uyuni. Ca devient tellement typique, mais les indiens sont très réservés à part la souriante vendeuse de jus de mangue. Le soir on retrouve notre demi-groupe autour d'un lama cuit au cactus bar.
05 février 2009 -- J67
Réveil glacé à 06h30. Aujourd'hui beaucoup de route. De toute façon, dans le dortoir tout le monde est déjà debout grâce au réveil d'AL qui est resté à l'heure chilienne. Retour du dulce de leche sur la table du petit déj... mais tout ce qu'on nous a raconté sur le régime alimentaire obligatoire bolivien, c'est du pipeau?? La route est longue, et mauvaise. Le fond de la voiture sent la poussière, la vue est limitée et Sara s'endort sur mes genoux quand elle ne joue pas à embêter le rang de devant. Heureusement pas mal de petits arrêts agréables sur la route dans pleins de lagunas différentes. Oui c'est fou, elles sont toutes différentes et encore pleins de flamands roses. Et Mario qui surveille ses roues et son moteur n'est jamais tr`s pressé de klaxonner pour donner le signal du départ. Alors on profite du soleil et du vent du désert, des couleurs, des montagnes, de l'horizon lointain, et de la poussière, de la tonne de poussière irrespirable. Longue pause au milieu des arbres de pierre. David sort son notebook pour avancer son blog, on discute avec les cowgirls de Marseille, supers souriantes et motivées. On repart pour aller discuter d'avenir, de projets et de bonheur avec Lionel et Mathilde devant le volcan Ollague. Rob se fait prendre en photo un peu partout. On fait encore grincer des dents Mario sous son bonnet et on affole Sara quand on mélange nos demi-groupes pour le déjeuner. Tant pis, nous ça nous met de bonne humeur. Quand la route est trop atroce, on descend les collines à pied en espérant retrouver Mario le fidèle avec sa voiture qui tient le choc. Dernier arrêt à San Juan pour que Sara se ravitaille en bonbons, gouter pour le fond de la voiture uniquement. Et là on perd une pièce du moteur. Dans le vacarme assourdissant de la mauvaise piste, Mario le repère tout de suite et nous abandonne le temps d'aller la retrouver sur la route. On est seuls devant les champs de quinoa et notre respect devient sans limite pour notre chauffeur mécanicien de première classe. On passera la nuit dans un hotel de sel, encore en dortoir (ce qui ne plait pas à tout le monde). On allonge la liste des griefs contre Pamela l'agence quand on apprend qu'un demi-groupe aura du poulet, et l'autre le droit à une douche gratuite. On déplace les blocs de sel qui nous servent de siège et on conspire, on rigole, on s'échange les bons plans pour la suite du voyage, on applaudit Helmut qui nous avoue timidement qu'il escalade 1 à 1 tous les plus hauts sommets de chaque pays.... belle retraite... et on trinque avec Mario avant de s'endormir dans les lits inconfortables.
04 février 2009 -- J66
On est les premières à l'agence. Arrivent ensuite Mathilde et Lionel le couple belgo-hispanique, Rob l'anglais, les 3 allemands (Helmut, David et ?) et les 2 amoureux de Santiago. Après avoir galéré un peu pour changer de l'argent en bolivianos, on repasse encore la frontière. Ca va, les bagages là ils s'en foutent. Par contre il faut payer. A la rigueur je préfère. On fait connaissance autour d'un bon petit déj au milieu du désert venteux et on charge le 4x4. Oui on sait on a beaucoup de bagages. Sara la cooker a 13 ans. Et elle ne porte pas de tablier. La Bolivie ne sera vraiment pas comme je l'imagine. Mario conduit avec son sachet de feuilles de coca à proximité, 1 feuille toutes les 5 min (à savoir que 500kg de feuilles font 1kg de cocaïne pure, il devrait tenir). On s'arrête à la lagune verte, à la lagune blanche puis petite baignade dans les eaux thermales à 38deg. Juste 10 min parce que la vasodilatation c'est pas bon pour l'altitude. La super 4x4 nous emmène ensuite au desert de Dali avec quelques roches qui lui rendent un hommage naturel. Avant dernier arrêt aux geysers qui crachent peu mais qui sentent le soufre. Terrible. Même avec 5kg de poussière dans chaque narine on arrive pas à tenir. Les deux scientifiques Rob et David nous donnent des compléments d'information car Mario n'est vraiment pas bavard. Il vérifie son véhicule, le nez (et le bonnet) dans le moteur tous les 1/4d'h (ou toutes les 3 feuilles de coca si vous préférez). Le moteur chauffe à fond, il vide nos réserves d'eau pour le refroidir en prétextant des pauses photos... On nous avez pr´venues de vérifier l'alcoolémie du chauffeur, mais l'état de la voiture, non! Lionel rêve du 4x4 blanc étincelant qui vient de nous doubler et prépare une révolution. Pause déjeuner enfin, Sara nous sert en rigolant. On repart pour le dernier stop photo à la laguna colorada. Pleins de couleurs dans les montagnes et dans l'eau et pleins de flamands roses! Que lindo ¡¡ Le 2eme 4x4 de l'agence Pamela (avec les 3 allemands et les deux chiliens) arrive à nous suivre malgré les réticences de leur chauffeur laxiste. Ca y est Lionel a compris: c'est la guerre entre les 2 chauffeurs qui essaient du coup de séparer au maximum les 2 demi-groupes que nous sommes. Nous on se sert les coudes: la Révolution est en marche, autour de spaghetti froids trop cuits (bravo Sara). La semaine prochaine tu ferais mieux d'aller à l'école! Soirée petit routard Bolivie, lingettes huggies (ah oui, pas de douche non plus), et concert des enfants du village accompagnés de quelques bouteilles en plastique vides... un délice.
03 février 2009 -- J65
On n'a pas encore le temps de récupérer de nos heures de sommeil manquantes et de nos journées surbookées... mais là on va faire pire. On se lève à 3h30. Départ à 4h pour 3h de bus. Puis lever du soleil sur les geysers du Tatio. Il fait proche de 0deg et on tient pas debout. Mais on apprécie la beauté et les couleurs des lieux. De la fumée s'échappe de partout. L'eau et la boue (bonne pour la peau , botox naturel!) bouillonnent. A part l'odeur du soufre, c'est un endroit magique. On en croise tellement ces temps-ci. On va ensuite se baigner dans les eaux thermales (j'ai compris 25deg mais je crois que c'est plus, plutôt 35). Mais il fait tellement froid dehors que j'ai l'impression est brulante. Merci Edwige pour ta polaire Gore-tex immense. Ca m'a sauvé la vie. Retour vers 12h30 dans le village. Vite on réserve la suite, on surfe sur Internet, on achète 2-3 bricoles, on découvre le super service postal local, on prend le temps de manger et on repart vers 16h00 à la Valle de la Luna, vallée de la Muerte, divers miradors, quebradas... encore 1000 paysages différents, une petite grotte de sel. Enfin on fait une excursion où on marche quasi-plus que le temps de bus. Du coup on arrive à tenir éveillées. Coucher de soleil sur la dune major, sans maria-José et Lalie qui sont fatiguées de la grimpette. Et pourtant, le soleil couchant sur les montagnes du fond, ca vaut le coup. Mais notre journée n'est pas finie... Encore un détour sur le web avant la Bolivie, un bon repas et les valises à défaire, vider, refaire... je ne sais plus.... Presque 24h qu'on est debouts...
02 février 2009 -- J64
Installation et visite de ce petit pueblo. Le mini-centre est assez mignon et puis c'est carnaval ici aussi. Les rues sont très animées et on profite un peu de la parade joyeuse. Après-midi à la Laguna Cejas où on se pose et on se baigne longtemps. Agréable. D'autant qu'avec tout le sel, on flotte comme à la mer morte. Drôle. Photos devant les yeux du Salar, 2 trous symétriques remplis d'eau douce (pour se rincer après le sel!!). On sympatise avec Maria José et Lalie, avec qui on fera 2 autres excursions le lendemain. Fin de journée à la laguna tebinquiche devant un grand salar, d'où on observe le coucher de soleil. Mmmm le désert chilien....
01 février 2009 -- J63
Note: je suis tellement crevée à l'heure où j'écris ces lignes que mon récit sera forcement moins interessant qu'avant. Ca promet! Seuls les plus motivés peuvent poursuivre.
D'ailleurs pas grand chose à signaler pour ce jour. Le taxi nous oublie, on arrive et on fonce dans le premier bus qui part à San Pedro de l'Atacama. Mais avec le retard habituel, en fait c'est pas le bon bus dans lequel on est montées. On est censées prendre le suivant. On décharge donc nos bagages en soute et on re-embarque dans le bon bus 10 min plus tard. Le trajet est long, l'arrêt à la douane (2h juste pour les tampons) puis re arrêt à la douane pour ouverture complète des bagages, l'altitude dure dure (on monte à plus de 5000mts, alors même en faisant rien dans un bus, c'est désagréable)... d'autant qu'on a dormi que 3 heures la nuit précédente. La Cameron Diaz du chauffeur (AL bien sûr) fait un malaise. Bref le top. Et je vous parle pas de l'arrivée à San Pedro, village chantier, chaleur et routes incompatibles avec nos valises. Au bout de 13h de trajet et 30 min de marche, on pose nos bagages à l'hotel (plutòt class) et on fonce manger une soupe brulante dans LA rue touristique et mignonne. En 3 minutes, juste le temps de courir reprendre un minibus pour suivre le cours d'astronomie d'Alain, avec ses télescopes dans le jardin. Splendide. La lune, saturne, Venus, la croix du Sud et quelques autres constellations, au milieu du désert... Instructif et envoutant.
31 janvier 2009 -- J62
Ce matin, on est pas pressées. Cool, une fois de plus je suis prète la 1ère. On commence par la montée tranquille en téléphérique sur le mont San Brenardo, histoire d'avoir une vue globale de Salta, pas si linda que ca vue d'ici. Puis on redescend les 1070 marches à pieds. Les jambes tremblent à l'arrivée mais ca fait du bien de bouger. On traverse la ville vers le resto préféré de la rubia: poulet à volonté... et tout à volonté d'ailleurs. Heureusement parce qu'après on se coupe l'appêtit avec le musée de la Haute Montagne. En fait c'est un musée sur les 3 enfants de Llullaillaco, 3 indiens de 6 à 15 ans sacrifiés il y a 500 ans. Ils ont été alcoolisés puis enterrés vivants une fois endormis. On les a retrouvés en 1999 dans un état de conservation parfait: pas de bactéries, ni d'Oxygène, et une température négative. On nous avait parlé de momies, mais on s'est retrouvées devant un cadavre: peau, cheveux... rien à signaler, juste une fillette qui dort quoi. Glauque. Soirée carnaval pour se distraire, avec Eric le seul qu'on a retrouvé. Un défilé assez sympa entre les gouttes de pluies et la neige en bombe. Attention Kway nécessaire!!
30 janvier 2009 -- J61
Le matin au réveil, on fait la queue pour les 2 sdb minuscules, la douche coule au dessus des toilettes auxquelles on doit se coller pour profiter du tout petit jet d'eau.. pffff 40 pesos. Il est 07h00, le soleil tarde alors on fait un tour du village qui s'éveille. Puis rebalade comme prévu dans le mini-Bryce Canyon. On se rendort à moitié sur les marches de l'auberge à 40 pesos (on le saura) en attendant Adriana et le car de Turismo Posada, en retard bien sûr. Elle ne parle pas français mais comme elle fait l'effort de tout traduire en anglais pour moi, je n'ose pas lui dire que je comprend mieux son espagnol. Je me passerais donc d'explications précises dans les ruines de Pucara de Tilcara, pour la montagne coupée appelée Collan (oui je sais c'est chiant ces énumérations mais ca me permettra de metter un nom sur mes photos) A Humahuaca, autre village indien protégé par l'Unesco, Michel Angelo nous guide par ses poèmes convaincus dans les petites rues animées et on monte les 104 marches de la statue de l'indien. Là encore le touriste est roi et la population au taquet. Il faut payer 1 pesos pour prendre la biquette qui boit un biberon en photo, 2 pesos pour un enfant porté en écharpe dans le dos. No comments. On mange encore du lama en écoutant un remix de knocking on heaven's door à la flute de pan. No comments either. On s'arrête au retour sur la ligne imaginaire du tropique du Capricorne, dans une église kitch (comme toutes celles d'ici) avec les vierges recouvertes de 3 manteaux et dorures à outrance. On touche la clé en argent pour nous rajeunir de 10 ans selon la légende. Puisque tout le monde me donne 10 ans de moins, je devrais maintenant avoir l'âge que je parait. Pas mal... On repart avec un souvenir de Maimara distribué par les enfants du coin. En fait il s'agit de leur adresse accrochée à deux graines de la forêt, pour qu'on leur envoie un colis de vêtements ou autre depuis nos contrées civilisées. Chouette idée mais mon adresse s'envole aussitot. Pardon Augustin. Cimetières hauts perchés pour que l'âme monte plus vite et palette de l'artiste façon Death Valley. Puis ca y est AL, on est enfin à Jujuy!!! Tant pis pour Martin qui ne répond jamais. En fait cette ville est énorme alors qu'on pensait depuis le début du trip que ca allait ne ressembler à rien. Jujuy, on en aura parlé... Mais on a juste le temps de gouter le mantecolle qu'Eric nous offre. Es pipicucu (non ca ne veut pas dire ce que vous pensez). On rentre par l'autoroute, ca suffit les km. AL prépare des pates faites maisons... et je me couche avant elle... First time!
29 janvier -- J60
Fini le repos, Noémie revient nous chercher sur les coups de 06h45. On longe un bout de temps le trajet du train un des plus hauts du monde. Pour monter dans les sommets, il monte en zig-zag ou en colimaçon. On traverse la gorge du taureau; en fait en quechua (c'est aussi une langue par ici le quechua) ca veut dire boue (tourou). Puis la gorge Tastil avec les ruines d'un village indien à Santa Rosa de Tastil et ses cactus. A noter qu'un de nos compères de minivan est un croate débarqué à Buenos Aires pour un jeu télévisé qu'il a fait expres de perdre pour visiter le reste du pays. On en fait des rencontres ici!! Pendant ce temps on reste scotchées à la vitre, même 12h de suite. Les paysages changent souvent et sont tous aussi éblouissants. Ca valait le coup de rester coincées une semaine dans cette région des vallées Calchauies. On monte cette fois jusqu'à 4080 mts, tous les jours un peu mieux et pas encore d'addiction aux feuilles de coca... Ni à la viande de lama d'ailleurs, en milanese ou en gros steak qu'on nous propose un peu partout maintenant. Les vieilles femmes ridées nous suivent à la trace pour nous vendre des petits lamas en laine. La piste est mauvaise jusqu'aux Salinas Grandes mais l'altitude nous endort. Heureusement Fernando est un chauffeur de compet et il nous dépose, sans écraser de vigones, sur les étendues blanches des salines attendues. On prend des photos marrantes comme tout le monde mais le soleil tape dur et on repart avant de cuire totalement. Ceux qui travaillent ici sont équipés de cagoules genre l'homme invisible. Nouveau sommet atteint à 4170mts, le voisin d'AL dort tout le trajet mais il ne faut pas lutter contre le sorroch (mal des montagnes). On redescend de 200mts en 30km, l'énorme chicot du chauffeur l'aide à tenir, nous on reste aux alfarores (moins bons que ceux de Diana, évidemment). La vue est énorme d'ici. Le voyage est vraiment beau, je vous embrasse tous aus passage; la preuve arrivera en photo ultérieurement. Arrivée à 18h30 à Pumamarca, village classé au Patrimoine mondial de l'Unesco. C'est là qu'on passera la nuit. Eric, un autre touriste du Chaco (sa région), nous accompagne pour la balade dans les montagnes qu'on fait au soleil couchant. Dommage pour les photos mais ca fait du bien de marcher 1h. On décide de refaire le même tour demain matin au soleil levant, avant de reprendre la longue route. Et tant pis pour la grasse mat. La place du village est animée en soirée. Tous les marchants de tissus, chapeaux de cow-boys et ponchos de lama s'activent, les enfants participent, les touristes profitent. En m'asseyant près de l'eglise en écoutant les chants et en admirant les couleurs et les visages souriants, je pense au froid parisien et à tous ceux qui le supportent. Et je me dis qu'à mon retour, entre deux accouchements nocturnes, je repenserais à ce petit village paisible qui vivra toujours à ce rythme... Je suis tirée de mes pensées par l'arrivées joyeuse de nos potes de chambrée pour ce soir. 2 français et 2 argentins tous excédés de l'attitude de Julio, dit monsieur "40pesos", qui hausse les épaules à chaque fois qu'on lui pose une question. Ils disaient quoi sur le panneau? "la joie de l'auberge ..." On part s'ennivrer tous ensemble, au son de la flùte de pan, on revient tard et on ronfle unanimement. Prix de la meilleure ambiance de dortoir selon la rubia!
28 janvier 2009 -- J59
Bon je me souviens plus trop... C'était une journée off celle-là. Un peu de repose entre toutes ces heures de bus. On a juste trainé en ville et passé des heures sur Internet. AL publie ses premières photos et elles sont vraiment mieux que les miennes. On fait une sieste dans le Parc San Martin à l'ombre devant les petites boutiques improvisées pour touristes. Bientôt deux mois de voyage et finalement c'est assez fatiguant comme rythme. Les nombreux voyageurs qu'on rencontre, qui partent souvent plus longtemps que nous, prennent plus de temps par ci par là. Nous on trace pour voir un max. Philosophie différente mais qui semble nous convenir à toutes les deux. Même si ça passe par faire l'impasse sur Cordoba et ses condors majestueux, presque un animal sacré ici. C'est ce que nous raconte Emmanuel et ses 2 compagnons de route argentins, avec qui on mange et on partage parfois notre dortoir. Ah oui, pour une fois qu'on reste une semaine au même endroit, on doit jouer aux chaises musicales et changer régulièrement de chambre. On a de la chance, on change moins souvent que l'allemande expulsée tous les jours. PS: à noter aussi que la Blonde prend ses marques dans la cuisine. Spécialités strasbourgeoise au menu, parfait....
27 janvier 2009 -- J58
On est les premières dans le bus mais cette fois c'est Daniel et Léonardo, le mari de Noémie, qui viennent nous chercher. mais ils ne parlent pas français. Aïe ca commence mal. Le bus débute le tour encore bien complet avec à bord Marie-Jo le retour et 10 bimbos locales. huuuummm, cool. Les arrêts se multiplient: la roche en tête d'indien, celle en forme de canard, Alemania le village fantôme puis hippie, escalade (en tongs et short de pingouin, facile!) dans la gorge du diable pour jouer avec l'écho. Pause où on goute les empañadas au fromage de chèvre, spécialité du coin, et ... même une rondelle de saucisson de lama. On écoute un air de flûte de pan et charengo dans une autre gorge creusées dans les roches oranges, très bonne accoustique. Le nord du pays est vraiment typique et agréable. Cette semaine dans le coeur de l'Argentine s'annonce parfaite. On s'arrête encore prendre LA photo avec Talia, une lama de 13 ans et son proprio ridé de 65 ans mais on lui donne plus. Fin de matinée dans une bodega avec dégustation de rouges, de blancs, et des fins de verre d'AL. Oupss avec la chaleur, vivement le repas. On mange vite et bien à la table du couple de Rosario (ceux qui offrent des bonbons) et de l'explorateur baroudeur José de Barcelone. Il nous motive à fond pour la Bolivie. On termine par une glace au vin, pas mauvaise, dans la rue. Le temps d'essayer 2-3 bonnets de lam et on repart pour une 2eme dégustation dans la bodega Nani (et pas Nannini, dommage) La vieille du bus met de l'ambiance, elle trinque avec tout le monde. Puis retour vers Salta la linda. Les arrêts photos que l'on fait ne sont pas au gout de la rubia qui du coup se dispute avec Léo (qui veut pas poser devant le rocher Titanic). Elle menace de ne pas voter pour lui pour l'employé du mois (questionnaires à remplir tous les jours). Il me glisse en douce qu'il comprend qu'elle ne soit pas mariée. Dur! Le rétroviseur marche mal, c'est moi qui indique à Daniel qu'on peut reprendre la route. "Sacrebleu, on est cuits" comme dirait Léo (ses seuls mots de french). Ce soir on ne mange même pas. La blonde plonge dans son lit (presque squatté) dans le minuscule dortoir. Moi je traine sur Internet, j'aurais pas du..
26 janvier 2009 -- J55
Noémie la grenobloise vient nous chercher pour l'excursion à 07h pétantes. Luis dit Loulou pour Cameron Diaz (ma blonde et le chauffeur deviennent vite très proches!) conduit vite. On passe devant Cerrilos la capitale du carnaval (qui a l'air aussi fou qu'en Guyane, mais ca ne commence que la semaine prochaine), la Merced la ville la plus fleurie du coin et on grimpe dans la quebrada d'Escoipe après les champs de tabac en fleur (oui c'est beau à la base le tabac). On traverse les ponts à pieds, on passe devant les arrêtes de bus avec cheminées (les gens viennent l'attendre avec leur tas de bois quand nécessaire). Pause technique pour boire un thé au coca. On commence la grimpette dans la montagne (en bus toujours). Pas moins de 70 virages en 20km pour Loulou. Nous on mache nos feuilles de coca. pas mauvais. et du coup je suis même pas malade à 3280mts quand on fait une offrande à la pachamama pour la suerte pendant le voyage. Arrêt suivant dans les champs de cardones (cactus pour ceux qui suivent pas comme Miette). Ils vivent 400 ans, première fleur au bout de 20 ans, premier bras au bout de 50, 1 à 3 cm par an. C'est chouette d'avoir enfin des explications en français, on aurait pas su tout ca si on avait loué une caisse. Les bad girls on the road, où êtes vous?? Pause déjeuner, je goute le cabri, spécialité du coin. Le nombre de mouches nous empêche de profiter du soleil mais l'ambiance est bonne avec les 2 parisiens frère et soeur et les 2 argentine voyageuses solo de Buenos Aires, capitale (comme 80% des touristes dans le nord, ça change). Arrivée à Cachi, 157km depuis ce matin. Mais nombreux arrêts et longues pauses photos. Cette agence est vraiment bien... A Cachi on grimpe au cimetière pour avoir une vue sur le village. Moyen, on aurait mieux fait de rester dans le village ou courir comme Marie-Jo la fresca du groupe. On traverse la place, on passe devant les mignonnes petites maisons mais on trouve pas de glaciers. Tant mieux. On s'endort sur le retour avant la pause dans la vallée enchantée où Jean Dujardin vient de tourner Lucky Luke. Noémie distribue les gouters (oh un alfarorès, surprenant), dernière pause pour la montagne Cachi enneigée derrière les nuages, quelques spécialités d'épices à acheter (ou de l'acide urique? non je dois pas bien comprendre). Retour à Salta où on achète de quoi se faire des cr`pes au dulce de leche y banana. Nos amis suisses sont jaloux.
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